Les travailleurs de la société des Matériels de Gerbage et de Manutention «German» détenue à 100% par le Groupe AGM Spa à Aïn Smara (Constantine), qui sont en grève depuis plus d'une semaine déjà, ne décolèrent pas et maintiennent la pression jusqu'à satisfaction de leurs revendications, à savoir une augmentation des salaires se situant entre 60 et 80%, ainsi que le versement de la paie du mois de décembre. Un conseil d'administration est prévu le 13 janvier. Ils sont plus de 400 travailleurs à avoir observé, hier mercredi, un sit-in devant le siège de la direction à la zone industrielle Aïn Smara pour exiger la satisfaction de leurs demandes et marquer leur décision à poursuivre le débrayage, en arrêtant toute activité au sein de l'entreprise. Cette dernière porte sur la conception, le développement, la production, la commercialisation et la maintenance d'une gamme de matériels ayant trait aux activités de gerbage et de manutention, produits sous licences acquises auprès de constructeurs reconnus, tels que Balkancar (Bulgarie) dans le domaine des chariots élévateurs de petit tonnage, Boss (Angleterre) dans le domaine des chariots élévateurs de moyen tonnage et Pyroban pour les systèmes antidéflagrants des chariots élévateurs électriques. Le taux d'intégration moyen des produits fabriqués est estimé, à l'heure actuelle, à 40%. Selon le secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise, le débrayage est suivi par 95% des travailleurs (sur les 470 que compte l'entreprise). Les protestataires attendent l'augmentation des salaires décidée lors de l'assemblée générale tenue le 24 décembre dernier, en présence de représentants de l'inspection du travail et de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du directeur général de l'entreprise «German». Le syndicaliste a ajouté que les travailleurs n'avaient pas trouvé le montant promis par la direction après avoir découvert leur droit de bénéficier de la subvention de rentabilité collective pour les années 2017, 2018 et 2019. La direction a promis de répondre aux exigences financières et a reconnu rencontrer des difficultés financières qui s'accumulent depuis 2013. Le DG Badreddine Bennia a déclaré : «Nous avons toujours considéré que les augmentations des salaires sont un droit légitime des travailleurs et nous n'avons jamais fermé la porte face à cette revendication.» Selon lui, l'entreprise a besoin de temps pour étudier l'impact financier de ces augmentations en raison de la période difficile que traverse l'entreprise. On apprend qu'un conseil d'administration se réunira le 13 janvier à l'effet d'examiner cette question. Ilhem Tir