Ce sera son second Conseil des ministres depuis son intronisation, il y a près d'un mois, que le président de la République s'apprête à présider, samedi prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Initialement prévue pour dimanche prochain, cette réunion du Conseil des ministres a été avancée d'une journée, soit à samedi, en raison de la participation du chef de l'Etat, le même jour, à la Conférence internationale sur la Libye à Berlin, en Allemagne, a indiqué, hier mercredi, la présidence de la République dans un communiqué. A l'ordre du jour de cette réunion, selon la même source, des dossiers relatifs à la redynamisation et au développement des activités sectorielles dans les domaines de la santé, l'industrie, l'agriculture, l'habitat, le commerce et le commerce extérieur, ainsi que les petites entreprises et les start-up. Il faut rappeler que lors de son premier Conseil des ministres, tenu le 5 janvier dernier, soit au lendemain de la formation du gouvernement que coordonne Abdelaziz Djerad, le président de la République avait annoncé le projet de l'amendement de la Constitution. «L'édification de l'Algérie, à laquelle aspirent les citoyennes et les citoyens, implique la reconsidération du système de gouvernance à travers un profond amendement de la Constitution, pierre angulaire de l'édification de la nouvelle République, ainsi que certains textes de loi importants, à l'instar de la loi organique relative au régime électoral», avait-il affirmé lors de ce Conseil des ministres. Ce pourquoi il avait entamé, quelques jours avant, le 29 décembre plus exactement, des consultations, en recevant successivement l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, l'ancien ministre et ex-ambassadeur Abdelaziz Rahabi avant d'accélérer la cadence cette semaine en recevant, lundi dernier, l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche et en se rendant chez l'ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb-Ibrahimi. Il a fait de même avant-hier mardi, en recevant le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, et ensuite l'ancien président de l'APN (Assemblée populaire nationale) Karim Younès. Il est attendu que Abdelmadjid Tebboune poursuive ses concertations avec la classe politique, lui qui avait appelé, au lendemain de son élection, à un dialogue avec le Hirak pour «bâtir une Algérie nouvelle». Une nouvelle Algérie où il sera question d'une vie politique «moralisée» à la faveur de la consécration de la «séparation de l'argent et la politique, outre la lutte contre la médiocrité dans la gestion», d'un Etat de droit qui garantit l'indépendance de la justice et la promotion d'une véritable démocratie participative, favorisant l'épanouissement social et politique», et sur la «préservation du denier public, la lutte contre les comportements bureaucratiques et le respect des engagements de l'Etat, le rétablissement de l'autorité de l'Etat et le recouvrement de la confiance des citoyens». Autant d'engagements qui supposent de profonds changements dans les textes, mais aussi une volonté politique des plus hautes autorités du pays au vu de la perte de confiance et de la cassure béante entre gouvernants et gouvernés. M. K.