Première réunion hier du gouvernement Djerad en vue de l'élaboration du plan d'action du gouvernement. Le Premier ministre en a profité pour fixer deux priorités à son staff : élaborer rapidement le texte de loi criminalisant le racisme et le discours haineux et lutter concrètement contre la bureaucratie. Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Le gouvernement Djerad a tenu hier la première réunion, prélude à une série d'autres rencontres similaires dans les semaines à venir en vue de finaliser la mouture du plan d'action du gouvernement. Les ministres en charge de l'Industrie, de l'Agriculture, de l'Habitat, du Commerce et du Commerce extérieur, de la Santé ainsi que de celui de la Microentreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance ont été les premiers à présenter des communications sur leurs secteurs respectifs. La réunion a permis au Premier ministre de rappeler aux membres de l'exécutif les actions devant être menées de manière prioritaire. C'est le cas de la récente instruction du président de la République relative à l'élaboration d'un projet de loi criminalisant toutes les formes de racisme, de régionalisme et de discours haineux. Le garde des Sceaux a été instruit afin que le chantier soit entamé «sans attendre» pour aboutir «rapidement» à l'élaboration d'une mouture de texte dans lequel seront déterminées «les responsabilités de tout citoyen et de tout groupe social face au devoir sacré lié au respect de la cohésion sociale et des valeurs d'unité et de fraternité qui ont cimenté la Nation à travers son histoire», indique le communiqué sanctionnant la réunion du gouvernement. Autre priorité du Premier ministre : la lutte contre la bureaucratie. Les 39 membres de l'exécutif ont pour objectif de lutter contre toute forme de bureaucratie, chacun dans son secteur, et le plus tôt possible. Plus qu'un discours, Abdelaziz Djerad attend des mesures concrètes pour lesquelles il appelle les ministres à veiller personnellement à leur mise en œuvre. Le communiqué émanant des services de la chefferie du gouvernement précise, en effet, que «les membres du gouvernement sont interpellés pour veiller, personnellement, à la mise en œuvre des actions définies, chacun pour ce qui le concerne, dans la perspective d'un allègement progressif des procédures administratives qui constituent des contraintes pour le citoyen ou pour l'opérateur économique, d'une manière générale. Pour ce faire, le recours aux nouvelles technologies permettant la prise en charge de ce type de préoccupations est vivement encouragé, à l'exemple des techniques de numérisation et des applications liées». S'agissant de l'élaboration du plan d'action du gouvernement, il est attendu des ministres un diagnostic précis et exhaustif de leurs secteurs respectifs avec bilans et perspectives de relance et de développement pour chaque département ministériel. Des premières communications ont déjà été entendues hier en attendant que le reste de l'exécutif fasse un état des lieux, devant donner corps au plan d'action du gouvernement qui sera présenté en Conseil des ministres prochainement. N. I.