Hier, à l'occasion du vendredi dans son acte 49, outre les slogans habituels scandés par les milliers de marcheurs, le gaz de schiste et la rencontre avec certains représentants de la presse, au cours de laquelle le président Tebboune a évoqué cette question, étaient au menu. Ainsi, des pancartes rejetant l'exploitation du gaz de schiste, écrites pour certaines en arabe, d'autres en français, ainsi que des slogans hostiles à la presse, revenaient tel un leitmotiv tout au long de cette marche qui a emprunté les itinéraires habituels du Hirak. Cela outre l'exigence de la libération des détenus, de tous les détenus du Hirak, surtout que juste au début de la marche, une information faisait état de l'arrestation à Alger de l'activiste Nabil Alloune de M'chédallah qui avait été libéré il y a de cela trois semaines, début janvier. Les marcheurs réitéraient également l'exigence d'une transition démocratique telle que revendiquée par le Hirak dès le début. Un long combat qui nécessite beaucoup de sacrifices et de temps et surtout un long souffle. C'est là le défi auquel fait face le Hirak face à un pouvoir qui puise l'essentiel de sa légitimité depuis ce même Hirak en y intégrant des cadres et des activistes dont certains rejoignent leurs nouveaux postes, dans la même soirée après la marche à laquelle ils participent. Y. Y.