Le président de la République a insisté, hier mardi, sur la nécessité de développer les capacités de l'ANP, au vu de l'étendue géographique du pays mais également des défis sécuritaires au niveau des pays voisins, ce qui requiert le renforcement de nos capacités de défense à chaque fois qu'il y a augmentation des armements au niveau des zones de turbulences près de nos frontières. M. Kebci - Alger (le Soir) - «Nous allons poursuivre l'exécution du développement de nos forces comme la rehausse du niveau des capacités de combat dans tous leurs segments avec nos divers partenaires, en sus de poursuivre les efforts du développement de la disponibilité des équipements militaires, leur renouvellement et leur modernisation», a affirmé Abdelmadjid Tebboune lors de la séance de travail tenue au siège du ministère de la Défense nationale en présence du chef d'état-major, le général-major Saïd Chanegriha, du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, des commandants des Forces, de la Garde républicaine, de la Gendarmerie nationale et du commandant de la 1re Région militaire et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale et de l'Armée nationale populaire. Le chef de l'Etat a également affirmé que le développement des capacités de l'ANP assure, d'une part, la «sécurisation des installations industrielles, économiques et énergétiques sensibles, notamment au niveau du Grand Sud du pays». Et d'ajouter qu'il travaillera à «renforcer les équipes de la protection et à la sécurisation de l'ensemble des frontières communes avec nos sept pays limitrophes avec des équipements développés, notamment dans le domaine de la reconnaissance et de la guerre électronique, à même de permettre la découverte précoce de toute menace, quelles que soient son origine et sa nature». Le président de la République a, d'autre part, mis le doigt sur son souci de «développer l'industrie militaire pour consolider et renforcer le tissu industriel national et, ainsi, répondre aux besoins des diverses composantes des forces armées et ceux du marché local, la participation dans le développement de l'économie nationale et offrir ainsi des postes d'emploi». Ceci à travers, selon lui, un «partenariat industriel sérieux entre les secteurs civil et militaire, en faisant impliquer les universités et les centres de recherche et de développement». Et à Tebboune de considérer que tous ces objectifs «ne peuvent être atteints sans la formation des ressources humaines et militaires ,s'engageant à poursuivre l'amélioration des méthodes de formation et l'actualisation des programmes pédagogiques dans toutes les écoles de l'armée et ce, en adoptant des méthodes pédagogiques et scientifiques modernes en adéquation avec les développements technologiques enregistrés au sein de toutes les armées du monde». Dans ce cadre, le chef de l'Etat a mis en avant les programmes de développement , de modernisation et de renforcement des capacités de combat, dont on ne peut évaluer le niveau que dans le cadre des exercices sur le terrain, faisant part de sa «détermination à animer la coopération militaire avec nos divers partenaires étrangers». Il s'est également engagé à «prendre en charge les revendications des retraités de l'ANP, les blessés et les invalides de la tragédie nationale pour fermer définitivement ce dossier». Par ailleurs, le président de la République a loué les mérites des éléments de l'armée dans la «protection du peuple algérien dans ses marches civilisées qui ont ébahi le monde entier dans son mouvement qui a eu raison de la bande qui a mené le pays à la dérive et a spolié le peuple de sa souveraineté et de ses richesses». Une «cohésion» et une «harmonie» avec le peuple qui a permis de «mener le pays à bon port, à travers des élections libres et transparentes sous le slogan populaire : peuple, armée khaoua khaoua. Une «réalisation nationale, constitutionnelle, démocratique et novembriste», a conclu le président de la République. Par ailleurs, le décret présidentiel mettant fin aux fonctions du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, décédé le 23 décembre dernier, vient d'être publié au Journal Officiel. « Par décret présidentiel du 13 joumada el oula 1441 correspondant au 9 janvier 2020, il est mis fin, à compter du 23 décembre 2019, aux fonctions de chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, exercées par le général de corps d'armée, M. Ahmed Gaïd Salah, décédé », pouvons-nous lire dans ledit texte. Un autre décret «chargeant le commandant des Forces terrestres d'assurer l'intérim du chef d'état-major de l'Armée nationale populaire a été également publié». «Par décret présidentiel du 13 joumada el oula 1441 correspondant au 9 janvier 2020, le général-major Saïd Chanegriha, commandant des Forces terrestres, est chargé d'assurer, à compter du 23 décembre 2019, l'intérim de chef d'état-major de l'Armée nationale populaire », lit-on dans ledit décret, qui précise que «l'intérim n'exclut pas le plein exercice des prérogatives de la fonction de chef d'état-major de l'Armée nationale populaire». M. K.