La semaine a été pénible. Vous n'avez jamais vu ça ? Maintenant, c'est fait. Un « médiateur » se réunit avec l'un des belligérants du conflit qu'il est censé régler avant de venir sommer (à deux) l'autre partie de saisir la solution qu'ils ont concoctée (toujours à deux) comme la chance de sa vie. L'un est en procédure d'« empêchement » qui, même sans chance d'aboutir, est déjà un grand revers pour un Président des Etats-Unis. L'autre est englué dans des affaires de corruption mais il n'y a pas que ça qui les unit. Il y a surtout la Palestine à qui ils n'ont pas hésité de proposer simplement « leur » solution. Il y a eu l'injustice, les crimes et maintenant s'y ajoute une insoutenable arrogance teintée de cynisme. Si ça peut faire une consolation, c'est d'abord son pays que Trump risque de mener vers la catastrophe. Pour Netanyahu, c'est peut-être déjà la fin de carrière. Pas sûr que sans ces deux-là, le calvaire est terminé pour les Palestiniens. La semaine a été pénible. Il a été aussi question de Palestine chez nous. Comme partout où on a fait de la Palestine une question ethnique, religieuse ou idéologique au lieu de la prendre comme elle est, c'est-à-dire un déni, une injustice et une tragédie sur le visage de l'Humanité, ça peut tout servir sauf la… cause. Le pouvoir et surtout les islamistes en ont usé et abusé depuis toujours. Ce sont les seconds qui y sont revenus cette semaine, dans la foulée de l'imposture Trump et Netanyahu. Et du… Hirak, l'occasion faisant le larron. Les islamistes ont donc appelé le mouvement populaire à entièrement dédier le vendredi à la question palestinienne. On sait qu'ils ont toujours fait ça à chaque fois qu'ils sont en déclin. Et s'ils n'ont trouvé que ça pour essayer de mettre le pied à l'étrier du Hirak, c'est plutôt bon signe. La semaine a été pénible. On ne sait pas si ça fait partie du « cahier des charges » de leur nomination mais les walis de Béjaïa se croient toujours obligés de s'illustrer par des décisions qui vont de l'arbitraire au saugrenu, du spectaculaire à l'illégal. Un point commun, cependant, ils sont systématiquement dans le zèle de la « spécificité ». Autant dire de la stigmatisation, puisque, souvent, ce qui aurait pu se passer normalement dans une autre région devient problématique à Bougie ou plus largement en Kabylie, quitte à ignorer la loi. La dernière qui a fait scandale est ce mariage interdit d'un jeune homme avec une femme française motivé par… une différence d'âge. Plus que pénible. La semaine a été pénible. Les banques publiques sont en train de connaître un autre changement de patrons. Des « alternances » de directeurs, on en a vu dans le secteur et si ça pouvait changer quelque chose, ça se saurait. En tout cas, ça n'a pas rendu nos banques plus performantes. Surtout, ça n'a pas évité les scandales que tout le monde connaît et les derniers chiffres en la matière sont emblématiques de l'immense saignée qu'elles ont causée au Trésor public. Tout le monde vous le dira alors, c'est une véritable révolution qu'il faut dans le secteur. La Banque algérienne, verrou et verrue de l'économie nationale, est à réinventer. Premier mot d'ordre : autonomie, régulation, contrôle et performance. S. L.