La traque quotidienne contre la criminalité sous toutes ses formes ne l'empêche pas de prospérer en milieu social. L'année 2019 aura ainsi été caractérisée par une hausse de 3% du taux de criminalité, selon les données chiffrées de la Sûreté nationale qui a organisé, hier mercredi, une conférence de presse pour présenter le bilan des activités de la police judiciaire dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Pour illustrer cette hausse, le directeur de la police judiciaire, Hadj Saïd Arezki, a fait état d'un nombre de 249 586 affaires enregistrées en 2019, tous délits confondus. Ce dernier fera en outre remarquer que cet accroissement a essentiellement concerné, de façon très importante, «les délits liés à l'atteinte aux personnes». Il a indiqué à ce titre que «la police judiciaire a enregistré, en tout et pour tout, 77 852 affaires, dont 61 564 affaires traitées et un taux de 79,08% d'affaires résolues». Hadj Saïd Arezki relève qu'en ce qui concerne les délits d'atteinte aux biens, là encore, une hausse a été constatée comparativement à l'année 2018, faisant part de pas moins de 90 034 affaires qui ont été enregistrées en 2019, «avec une moyenne de 33,58% d'affaires solutionnées». Ce dernier fait également savoir qu'en matière de crime organisé, les délinquants activant en bande ont été particulièrement actifs durant cette même période, avec une hausse de 14, 29% en comparaison avec l'année précédente. «Les affaires enregistrées en 2019 ont atteint un nombre de 9 206 contre 8 055 en 2018», a-t-il ajouté. Le directeur de la police judiciaire notera, en revanche, que la hausse du taux de criminalité en 2019 par rapport à l'année 2018 dépend de la nature du crime ou du délit commis. Il relève, par conséquent, qu'en matière de trafic de drogue, un recul de 2,17% a été enregistré. Idem pour les affaires de crime économique, lesquelles, dit-il, ont baissé en 2019 de 4,19%. Pour sa part, la commissaire de police Khaouas Yasmine a mis l'accent sur le rôle de la Sûreté nationale dans la protection des enfants contre tout type de violence. 219 cas de violence scolaire ont été recensés, avec un nombre de 274 victimes qui sont des élèves et 17 membres du personnel relevant du secteur de l'éducation, apprend-on. La Sûreté nationale souligne, à ce propos, que les affaires criminelles liées à la violence contre les enfants ont atteint le nombre de 3 269. Parmi ces enfants en danger, figurent 1 103 filles. Tandis que 367 enfants ont été confiés à des centres de protection sociale des enfants. Dans ce contexte, elle a tenu à évoquer le phénomène du suicide en milieu scolaire, indiquant que 15 cas de suicide d'enfants, ainsi que 110 tentatives ont été enregistrés. Tout en exprimant son inquiétude vis-à-vis de ce phénomène «qui commence à se répandre», la commissaire Yasmine Khaouas considère que les raisons qui poussent un enfant à se donner la mort sont le résultat des pressions subies par ce dernier qui fait face à des difficultés scolaires. «D'un autre côté, nous avons la pression qu'exercent certains parents sur leurs enfants, leur demandant parfois plus que ce que permettent leurs capacités intellectuelles». M. Z.