Le NA Hussein-Dey, encore battu lundi dans le derby face au leader, le CR Belouizdad (1-0), a aligné une troisième défaite de suite depuis le début de la phase retour de Ligue 1 de football, devenant la seule équipe à ne pas avoir récolté jusque-là le moindre point après trois journées disputées lors de la seconde partie de la saison. La situation est d'autant plus inquiétante pour le Nasria qui n'arrive plus à gagner en dépit du changement opéré au niveau du staff technique, avec l'arrivée en janvier de l'entraîneur Azzedine Aït-Djoudi, en remplacement de Lakhdar Adjali, limogé. Le déclic tant espéré par les dirigeants du NAHD, dont le président Mahfoud Ould-Zmirli est de plus en plus contesté par les supporters, n'a pas eu lieu, alors que l'équipe est appelée à aborder le reste du parcours avec un rythme de «champion» pour éviter la relégation. Les fans du Nasria s'attendaient à un sursaut d'orgueil avec l'entame de la phase retour, mais il n'en fut rien, puisque les coéquipiers de Faouzi Yaya se sont inclinés d'abord à Tizi-Ouzou face à la JS Kabylie (1-0), avant de chuter lourdement à domicile contre l'ASO Chlef (0-3). En occupant la 15e et avant-dernière place de premier relégable avec 15 points, le club banlieusard devra se remettre en question dès le prochain match à domicile face à l'USM Bel-Abbès samedi prochain. Un résultat autre que la victoire enfoncera davantage les Sang et Or dans les profondeurs du classement et rendra leur mission de maintien encore plus compliquée. La stratégie incompréhensible de la direction Alors que le NAHD avait besoin de ses meilleurs atouts pour réaliser l'objectif du maintien, la direction a préféré vider l'effectif de ses meilleurs éléments lors du mercato d'hiver, cédant aux offres notamment des clubs tunisiens. Le prometteur défenseur central Mohamed-Amine Tougaï était le premier à s'exiler en s'engageant en décembre dernier avec l'ES Tunis, double détenteur de la Ligue des champions d'Afrique. Il a été imité quelques semaines plus tard par le meilleur buteur de l'équipe Redouane Zerdoum, auteur de cinq réalisations durant la phase «aller», qui a préféré monnayer son talent à l'ES Sahel. La saignée s'est poursuivie avec le transfert du milieu de terrain Dadi El-Hocine Mouaki, signataire avec l'ES Sahel également, et du défenseur Naoufel Khacef, parti rejoindre le club français des Girondins de Bordeaux. Une stratégie «inexpliquée» adoptée par la direction du club algérois, alors qu'elle aurait pu reporter ces transactions jusqu'à l'été prochain, pour permettre à l'équipe de préserver son équilibre et réaliser l'objectif du maintien. L'instabilité au niveau de l'encadrement technique est l'autre raison qui explique la situation difficile dans laquelle se trouve le NAHD aujourd'hui, avec la succession de pas moins de trois techniciens depuis le début de la saison : Rezki Remane, Lakhdar Adjali et Azzedine Aït Djoudi donc, ce dernier ayant écopé lundi de deux matchs de suspension pour «critique d'un officiel dans les médias».