Face à une situation pluviométrique qui ne prête vraiment pas à l'optimisme, le ministre des Ressources en eau reste confiant. Arezki Berraki assure une nouvelle fois que les réserves hydriques actuelles sont «suffisantes» pour répondre aux besoins nationaux durant l'année 2020. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «Les réserves hydriques actuelles sont suffisantes pour satisfaire les besoins nationaux en termes d'eau potable ou d'eau pour l'irrigation des grandes surfaces agricoles», a affirmé le ministre des Ressources en eau, jeudi dernier, en marge d'une rencontre d'information sur la promotion de la production nationale des matériaux et équipements hydriques, organisée au Centre national de l'armée, à Alger. Soulignant l'impact direct des changements climatiques sur les ressources hydriques en Algérie, il rappelle que ces dernières années, la plus grande quantité de pluviométrie est enregistrée durant les mois de mars et avril. Il précise, à cet effet, que ses services ne procéderont à l'évaluation de la situation qu'à la fin avril prochain ,afin de prendre les dispositions nécessaires pour garantir l'approvisionnement en eau pour 2021. Pour faire face aux besoins nationaux actuels, Arezki Berraki mise sur les réserves des barrages dont le taux de remplissage a atteint 63%. Selon lui, cette quantité d'eau permettra d'assurer 33% des besoins nationaux. Les réserves souterraines, elles, note-t-il, contribuent à hauteur de 60% pour assurer la consommation des citoyens en eau potable mais aussi pour l'irrigation, sans oublier l'apport de la production du dessalement de l'eau de mer. Implantées sur le littoral du pays, treize stations de dessalement assurent, aujourd'hui, l'approvisionnement des villes côtières en eau potable. Selon le ministre, la réalisation de trois nouvelles stations est prévue dans le cadre du plan d'action du gouvernement. Evoquant les pertes d'eau sur les réseaux qui constituent un sérieux problème en Algérie, il précise que son secteur veillera, cette année, à réduire le taux de fuites de 7% et à récupérer ainsi les eaux gaspillées. Quant à l'irrigation, Arezki Berraki préconise la généralisation des techniques de l'économie de l'eau. Il a appelé les agriculteurs à utiliser les systèmes permettant d'économiser l'eau, notamment le système d'irrigation au goutte-à-goutte. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau a encouragé la production nationale, tout en insistant sur la qualité. Selon lui, tous les matériaux et équipements hydrauliques, notamment les conduites en PVC, PEHD, acier, PRV et béton, fabriqués en Algérie, ne seront plus importés. Il a insisté sur l'augmentation du taux d'intégration nationale, mais aussi sur le renforcement du contrôle de la qualité. Ry. N.