Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a affirmé que si l'Algérie n'a pas importé le blé dur depuis le 1er avril passé, c'est grâce aux efforts des agriculteurs et aux subventions de l'Etat. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Chérif Omari, qui s'exprimait, avant-hier jeudi, dans le cadre d'une séance de questions orales à l'APN, a relevé que les quantités cumulées lors de la campagne passée (2019-2020) ont atteint plus de 27 millions de quintaux, dont le blé dur avec plus de 20 millions de quintaux, tandis que la quantité cumulée de l'orge, elle a atteint 3,6 millions de quintaux, le blé tendre a atteint, quant à lui, 3,3 millions, de quintaux). La filière céréalière concerne près de 600 000 exploitations agricoles, s'étendant sur une surface de 3,5 millions d'hectares, soit l'équivalent de 41% des surfaces réservées à l'agriculture, a rappelé le ministre qui a ajouté, dans ce contexte, que la production céréalière a connu, lors des deux saisons dernières, un taux de production s'élevant à plus de 53%. Et au ministre de signifier que le secteur agricole installe chaque année une commission de suivi des campagnes moissons-battages au double plan, central et local, avec pour mission la simplification des procédures prises en direction des concernés à travers la création du guichet unique pour l'agriculture, le développement rural, le Fonds d'assurance, les coopératives de céréales et des légumes secs, les coopératives agricoles et les directions de l'agriculture, en vue de permettre aux agriculteurs céréaliers d'obtenir les différents moyens agricoles, engrais, engins et matériels agricoles, ainsi que les crédits. Par ailleurs, le ministre a estimé que les produits agricoles de la région saharienne avaient enregistré une nette hausse jusqu'à contribuer dans la production agricole nationale à hauteur de 21,6%. «Les produits agricoles de la région saharienne ont enregistré une nette hausse à l'image des dattiers dont la superficie actuelle est de 164 000 ha, avec une production de 11,2 millions de quintaux de dattes, alors que la production des légumes, occupant une superficie irriguée de près de 60 000 ha, s'élève à 35 millions de quintaux». Et à Chérif Omari de mettre le doigt sur les mesures incitatives pour les filières cameline et caprine, notamment la mise à disposition des éleveurs du fourrage, y compris l'orge et ce, à travers le rapprochement des points de vente de distribution du fourrage, la couverture sanitaire du bétail par les services vétérinaires et ce, à travers le renforcement des capacités de contrôle et la création de centres vétérinaires». Le ministre a également évoqué le financement, affirmant que les wilayas du Sud ont bénéficié, en 2018, d'une enveloppe de près de 4,6 milliards de dinars et d'un montant de 4,2 milliards DA pour le développement de l'élevage camelin et caprin. Cela en sus d'une autre enveloppe de 400 millions de dinars qui a été débloquée du budget de l'Etat 2020 pour soutenir les petits éleveurs et les investisseurs agricoles dans les wilayas du Sud. M. K.