Poursuivant ses consultations autour de son projet de révision de la Constitution, le président de la République a reçu, avant-hier mardi, le président du mouvement el Binaa qui était un de ses adversaires lors de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'occasion pour Abdelkader Bengrina de réitérer son analyse de la situation prévalant dans le pays et sa vision de sortie de crise. Ainsi, celui qui avait créé la grande surprise lors de la dernière élection présidentielle en se classant second, juste derrière le Président élu et surclassant Ali Benflis et le secrétaire général intérimaire du RND, Azzedine Mihoubi, a insisté auprès du chef de l'Etat sur la protection de la démocratie et des libertés à travers de nouvelles institutions élues démocratiquement. Ceci dans le cadre du projet de la nouvelle Algérie cher au président de la République, réclamant en amont la révision de la Constitution, celle des lois portant régime électoral et sur les partis politiques. Une démarche qui, selon le mouvement el Binaa, suppose au préalable un dialogue large et profond à même de consacrer les aspirations démocratiques du peuple algérien qu'il ne cesse d'exprimer pacifiquement depuis le 22 février 2019. Et selon Ahmed Dane, un des cadres dirigeants du mouvement islamiste, il a été décelé chez le chef de l'Etat une sincère volonté d'aller de l'avant pour aller vers un véritable Etat de droit qui permettra la stabilité au pays. Ceci, ajoutera notre interlocuteur, afin de se consacrer à l'autre urgence, celle de remédier à l'économie nationale qui est, selon lui, dans un état moribond et dont la remise sur les rails est intimement liée à une réforme politique en profondeur. A noter que la veille, le président de la République a reçu une délégation de l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine), dirigée par son secrétaire général par intérim, Mohand-Ouamer Benelhadj. M. K.