Il a réfuté l'idée qu' «il soit visé par la mise au point du vice-ministre de la Défense». Le secrétaire général du FLN a reçu hier au siège de son parti, la délégation du mouvement El-Binaa, conduite par son président Abdelkader Bengrina. Les membres du bureau exécutif de ce mouvement composé des plus proches collaborateurs cofondateurs de l'ex-Hamas du défunt Mahfoudh Nahnah sont allés vendre leur initiative à la direction du vieux parti. Djamel Ould Abbès qui a écouté ses hôtes présenter leur initiative intitulée initialement «consensus national» avant de la rebaptiser: «Consensus national de l'Algérie pour tous» - dans le but de la différencier de celle du MSP et d'autres encore-, a réitéré que la position politique de son parti est définitive, claire et indiscutable: «Le FLN espère une réponse favorable du président de la République à son appel à briguer un mandat supplémentaire.» Toutefois, sur le plan politique, le patron du FLN indique «converger en partie seulement avec le diagnostic sur la situation économique du mouvement de l'ex-ministre du Tourisme, car poursuit-il, si l'actuel chef de l'Etat a un bilan riche en réalisations d' infrastructures de base, il n'en possède pas moins une vision et une stratégie d'avenir (2020-2030) exprimée dans son interview accordée au groupe Oxford Business Group (OBG)». La rencontre entre Abdelkader Bengrina et Djamel Ould Abbès est la deuxième du genre après celle tenue le 27 mai dernier, a-t-on fait savoir. Interrogé s'il compte soutenir la candidature du président de la République à un autre mandat, le président du mouvement El-Binaa a précisé: «Notre formation politique attend d'abord de connaître l'intention du président de la République pour convoquer son conseil consultatif en vue de prendre une décision de participer à l'élection présidentielle ou de soutenir un autre candidat.» Allusion faite à la réponse de Ould Abbès, Bengrina a indiqué que «l'initiative de sa formation ne dissocie pas entre la politique et l'économie, qui sont un tout». Quant à l'initiative du MSP, Bengrina affirme qu' «il ne connaît pas encore et n'est pas suffisamment informé sur le contenu de cette initiative». Il a par ailleurs rejeté l'appel du MSP à l'intervention de l'armée pour accompagner la transition démocratique, en appelant à laisser l'ANP loin des interférences politique et partisane. «Le renforcement du front intérieur, la sauvegarde des acquis, le respect des échéances constitutionnelles, l'instauration d'un vrai multipartisme et multisyndical, le dialogue et la moralisation de l'action politique en Algérie...», sont les grandes lignes de l'offre du mouvement El-Binaa. D'après son président, El-Binaa a déjà organisé le premier round des consultations bilatérales et compte entamer le second round dès la semaine prochaine. Il a déjà tenu des rencontres préliminaires avec le FLN, le RND, El-Fedjr El-Djadid, le parti de Taher Benbaïbeche ainsi que le MSP. Bengrina a soutenu que «son initiative n'est pas élaborée et conçue pour parasiter celle du MSP». En réponse aux questions des journalistes, Ould Abbès a affirmé que «désormais il s'interdit de parler de l'état de santé de président», tout en considérant que «le bilan du chef de l'Etat de 1999 à ce jour est positif et loin d'être un échec». Ould Abbès a réaffirmé encore une fois son rejet de l'initiative du MSP à appeler l'armée à s'impliquer dans la politique. Enfin, il a réfuté l'idée qu'il soit visé par la mise au point du vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah.