«Surpris» par l'ampleur de la défaite de son équipe, jeudi à Bordj Bou-Arréridj, face au CABBA, le nouvel entraîneur du MC Alger, Nabil Neghiz, «assume» l'échec et promet du travail pour «améliorer» le rendement et les résultats de l'équipe qui quitte, à l'issue de cette 21e journée, le podium. C'est la synthèse tirée par l'ancien sélectionneur national-adjoint à l'issue d'un match «bizarre» des Vert et Rouge face à une équipe bordjienne heureuse de l'aubaine. Celle d'avoir mis fin à une série de trois matchs sans victoire (défaite à Sétif, à BBA face au CSC et à Aïn M'lila) durant lesquels les camarades de Laâroussi ont encaissé 8 buts (sur les 12 concédés lors de cette phase «retour» du championnat). Mais aussi d'avoir inscrit le but, œuvre de Youcef Djahnit à la 40e seconde, le plus rapide depuis l'entame de la saison. Neghiz se lamente sur le sort d'un ensemble qui ne sait plus défendre quand il n'a plus les moyens pour attaquer. L'équipe a encaissé 23 buts depuis le début de la saison. Elle a encaissé pour la troisième fois de la saison 3 buts (contre la JSK, l'USMBA et le CABBA jeudi). C'est une équipe qui affiche un tableau «équilibré» durant ses déplacements (15 buts inscrits, 14 encaissés) de même qu'à domicile (10 buts marqués, 9 encaissés). Les apports offensifs sont, pour la petite précision, «gonflés» par les deux victoires sur tapis vert (6 buts comptabilisés face à l'USMA à domicile et l'USB à l'extérieur). Pour dire que la formation qui a vu défiler Casoni, Mekhazni et désormais Neghiz est un «montage» semblable aux voitures CKD/SKD et qu'elle se trouve par hasard au-devant de la scène. C'est l'une des rares qui a utilisé ses trois gardiens (Chaâl, Toual et Boutaga) et la totalité de son effectif «seniors» (défenseurs, milieux et attaquants) en 20 matchs (le MCA compte un match en retard contre le PAC). Cela veut dire que toutes les solutions ont été tentées mais, hormis quelques sporadiques exploits, le bon équilibre n'a jamais été trouvé. Et sous les ordres de Nabil Neghiz, cela semble se poursuivre. Des joueurs qui sont titularisés face à l'USMA «disparaissent» pour des raisons obscures de l'équipe incorporée face au MCO pour réapparaître contre le CABBA au moment où d'autres seront mis sous l'éteignoir lors du déplacement à Bordj Bou-Arréridj. Une belle anecdote pour étayer les faits d'une équipe gérée à la petite semaine. Le gardien numéro 1, Farid Chaâl, qui n'a plus gardé la cage mouloudéenne depuis la 10e minute du match des quarts de finale face au RAJA (9 février) n'était pas du voyage dans la cité des Bibans à cause d'une prétendue histoire de vengeance que les fans du CABBA voudraient prendre envers le natif de Béni Douala. Hachoud, qui était la principale victime durant les incidents survenus lors du match de la saison dernière, a fait banquette alors qu'il a été, sous Neghiz, titulaire face à l'USMA et le MCO. Ce n'est pas le cas de Nabil Lamara qui n'a plus joué la moindre minute depuis le 9 février dernier à Casablanca et à qui Neghiz semble préférer Belkacem Brahimi. Un latéral gauche qui a prouvé ses limites et qui a été à l'origine d'un grand nombre de fautes de débutant ayant valu au Mouloudia d'Alger des penalties (face à la JSK et le CABBA) et des buts. Sa participation au jeu offensif des Vert et Rouge, sa qualité première lorsqu'il jouait au NAHD, est insignifiante. En quelques apparitions, Nabil Lamara a été aussi décisif offensivement que défensivement de l'ancien sociétaire du NAHD. Une filière husseindéenne (Brahimi, Harrag, Allati et Ouertani) qui n'a rien apporté de bon au club centenaire. Neghiz qui était derrière l'émergence de ce quatuor au sein du Milaha les a tous alignés à Bordj-Bou-Arréridj et a récolté sa première véritable gifle en tant que premier responsable technique du MCA. M. B.