Le RND a décidé de reporter à une date ultérieure le congrès initialement prévu les 18 et 19 mars en cours. C'est ce qu'a indiqué, hier samedi, la commission nationale en charge de la préparation de ce rendez-vous organique de toute première importance puisque devant définitivement tourner la page de l'ère de Ahmed Ouyahia. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un report que ladite commission explique, dans un communiqué, par son alignement sur les décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives aux mesures préventives tendant à limiter la propagation du coronavirus dans notre pays. Quant à la nouvelle date pour la tenue de ce congrès, elle sera fixée en fonction des dispositions prises par les autorités suprêmes du pays concernant cette pandémie. Cela dit, ce report vient à point nommé pour le secrétaire général par intérim du RND à l'effet de «prolonger» sa réflexion quant à son retrait ou pas de la course pour le poste de secrétaire général du parti. Une plus que probable perspective, après l'entrée en scène à la toute dernière minute de Tayeb Zitouni dans la bataille. Sa candidature, nous disait-il, avant-hier, a été validée après que son dossier y afférent eut été égaré au niveau de la commission de préparation dudit congrès extraordinaire. Une commission qui, dans un communiqué rendu public, au début de la semaine écoulée, avait annoncé la réception de deux demandes de candidature à ce poste : celle de Azeddine Mihoubi et celle de Ilyes Achour, membre du Conseil de la Nation, précisant qu'à «l'exception de ces deux demandes de candidature déposées dans les délais fixés en vertu des dispositions du statut et du règlement intérieur du parti, aucune autre demande ne sera acceptée après le 4 mars 2020, date-butoir». Seulement, affirme-t-on dans son entourage, le candidat malheureux à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier et ex-ministre de la Culture ne tarderait pas à annoncer son retrait de la course au poste de secrétaire général du RND, lui qui saurait plus que tout autre que l'ancien maire d'Alger-Centre et actuel directeur général de la Safex (Société algériennes des foires et des exportations) n'aurait jamais agi de la sorte si sa candidature n'avait pas été «inspirée» ailleurs qu'au sein du parti duquel il a été exclu en 2016 du temps où Ouyahia régnait en maître absolu sur le RND. Un véritable coup dur pour Mihoubi, le second en trois mois après la douche froide subie lors du dernier scrutin présidentiel, lui auquel on a bien fait miroiter le sacre final avant qu'il ne soit renvoyé de ses illusions au soir du 12 décembre écoulé. Et dire que l'homme ambitionnait de «révolutionner» le RND en le rendant «plus proche du bas que du haut», avant de perpétuer une règle jamais écrite du sérail. M. K.