Azzeddine Mihoubi poursuit la purge au sein du parti dans la perspective de s'assurer la sérénité et la tranquillité lors du congrès extraordinaire prévu les 19 et 20 mars prochain qui devra certainement le conforter à la tête du RND. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après avoir radié des rangs du parti Amira Salim et Hakim Berri, membres du conseil national, au tout début de l'année en cours, le secrétaire général intérimaire du RND vient d'avoir raison d'un autre cadre dirigeant du parti, et pas des moindres, puisqu'il s'agit de l'ex-porte-parole et néanmoins ex-bras droit de l'ancien secrétaire général Ahmed Ouyahia, en prison pour des affaires de corruption. En effet, Seddik Chihab vient d'être exclu « définitivement » des rangs du parti. Un verdict rendu lundi par la commission de discipline du parti devant laquelle le dossier était pendant depuis des semaines et qui s'est basée sur les «violations des textes du parti commises par Seddik Chihab», pouvons-nous lire dans ledit communiqué. En effet, le député d'Alger a déclaré que cette «décision n'est pas fondée», tout en soutenant, dans un communiqué, que la réunion de la commission de discipline «n'est pas réglementaire», vu, explique-t-il, que «le dossier a été présenté par un secrétaire général intérimaire. Ce qui est contraire au règlement intérieur du parti». Par ailleurs, l'ex-porte-parole du RND a appelé tous «les militants du parti à faire barrage à cet intrus, allusion à Azzedine Mihoubi, qui «n'accorde aucune importance au travail du parti et qui ignore même sa composition». Et cette énième exclusion n'est pas de nature à calmer l'ardeur des frondeurs qui tiennent à avoir la tête de l'ex-candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. Une cinquantaine de membres du conseil national du parti et des plus influents dont d'anciens ministres comme Mohamed-Chérif Abbas, des députés et des sénateurs, ont, via une pétition rendue publique il y a quelques semaines, appelé clairement au départ du secrétaire général par intérim. A la place de Mihoubi, ils proposent Abdelkrim Harchaoui comme successeur qui aura à piloter l'opération de préparation d'un congrès extraordinaire dans trois mois. Une démarche que l'ancien ministre de la Culture semble court-circuiter en assurant lui-même les préparatifs de ce congrès de tous les enjeux. Et cette décision d'exclusion de Seddik Chihab des rangs du RND vient contredire bien de militants du parti qui voyaient en le report à une date ultérieure du dossier du député d'Alger une «puissance» du concerné au sein des appareils du parti. Une «conviction» renforcée par une sortie virulente de Chihab où il relève son «opposition maintes fois renouvelée à la bande» proche du président de la République déchu, Abdelaziz Bouteflika, non sans inviter les «militants à être vigilants» et «faire face à l'œuvre de déstabilisation du parti». M. K.