La panique s'est emparée des citoyens surtout les pères de famille dans de nombreuses communes et localités de la wilaya de Jijel. Les commerces d'alimentation générale et les supérettes sont pris d'assaut par une nuée de clients qui se bousculent pour acheter des denrées alimentaires, notamment la semoule en vue de les stocker pour parer à une éventuelle pénurie et ou rupture de ce produit de large consommation. Mouloud, habitant au quartier de Benachour dans la ville de Jijel, nous affirme que le responsable du point de vente de l'entreprise Eriad, mitoyen à son domicile, a été contraint de faire appel à la force publique avant-hier aux environs de minuit pour assurer la vente de sacs de semoule à une nuée de clients qui ont provoqué une bagarre générale pour avoir le fameux sac, soulignant que l'un d'eux s'est évanoui et a été acheminé vers le service des urgences de l'hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia. «Le climat est tendu, il nous a rappelé les fameuses pénuries des années 1980 du temps des Souk-el-Fellah», a ajouté notre interlocuteur dont le frère est gérant d'une supérette non loin de chez lui. «Il n'y a point de sacs de semoule chez mon frère. C'est devenu un produit rarissime. De temps en temps, un grossiste ramène 5 à10 sacs qui sont happés par une horde de consommateurs.» De son côté, Mohamed, de la commune de Djemaâ-Benhebibi, fonctionnaire dans une administration publique à Jijel, s'insurge : «J'ai été contraint, dimanche, de faire moult acrobaties pour acquérir un sac de 25 kilogrammes de semoule face aux interminables files devant les marchands des produits alimentaires et les supérettes.» Lors de notre passage dans une supérette mitoyenne à la gare routière est de la ville de Jijel, nous avons été surpris par l'impressionnant flux des clients dont un grand nombre de femmes poussant leurs charriots remplis de produits et provisions de tous genres, notamment les pâtes et l'huile de table. Interrogé, un jeune caissier nous a affirmé que la semoule est indisponible depuis la matinée d'aujourd'hui. Les ventes sont inhabituelles comparativement aux jours précédents. Des échos en provenance des communes de Taher et de Chekfa font état d'une forte pénurie qui touche la semoule. Pire, à Ziama-Mansouriah, un vendeur dans localité d'Azirou a failli perdre la vie à cause d'une forte bousculade de clients qui se sont agglutinés aux environs de 20 heures devant un camion rempli de ce produit de large consommation. Heureusement, il a été évacué vers une structure sanitaire pour être pris en charge. Hussein, gérant d'un café sur les hauteurs de la ville de Jijel, souligne : «J'ai déjà stocké six sacs de semoule de 25 kilogrammes chacun pour éviter la pénurie», nous a confié, sur un ton de fierté, malheureusement un sentiment partagé par un grand nombre de citoyens. D'autre part, la responsable de la cellule de communication de la Protection civile tenait à rappeler et préciser que la mort du jeune pompier à Ziama-Mansouriah n'est pas due à une bousculade des clients pour un sac de semoule comme il a été rapporté sur les réseaux sociaux mais elle est due à un arrêt cardiaque. Bouhali Mohammed-Cherif
Mort d'un agent de la Protection civile à Melbou Un agent de la protection civile, âgé de 33 ans, originaire de Ziama Mansouriah, est décédé dimanche soir, suite à un arrêt cardiaque dans la commune de Melbou, relevant de la wilaya de Béjaïa, a-t-on appris auprès de la chargée de communication, le lieutenant Boumala Ahlem. Il a trouvé la mort dans son véhicule. Il venait de garer sa voiture à proximité d'un magasin d'alimentation générale. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l'hôpital de Béjaïa. De leur côté, les services de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances de sa mort. B. M. C.