Comme annoncé dans une de nos précédentes livraisons, la réunion du BF de la FAF, aujourd'hui, s'effectuera par visioconférence et aura un imposant ordre du jour. On change bien ses habitudes en ces temps de crise mondiale du coronavirus. Faute de contact direct, des milliards de personnes de la planète Terre usent de moyens technologiques pour communiquer. Ce sera le cas ce matin (11h) lorsque les membres du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football débattront d'un certain nombre de questions relatives à la nouvelle situation imposée par la pandémie du Covid-19 mais aussi d'autres qui s'inscrivent en droite ligne avec le calendrier tracé par l'équipe fédérale depuis belle lurette, à l'instar du dossier lié à la préparation de l'assemblée générale ordinaire prévue début juin et qui devrait être suivie d'un conclave extraordinaire. Hier, le site de la FAF a donné une ligne directrice à ce que sera le débat d'aujourd'hui, en l'occurrence la solidarité de la famille du football avec le peuple à travers une contribution qui sera annoncée aujourd'hui au profit des familles touchées par cette pandémie et sa mise à disposition par le truchement des pouvoirs publics. Une action qui ne devrait pas connaître d'objection de la part des membres fédéraux, encore moins prendre du temps pour être adoptée. La FAF devrait trancher rapidement le dossier de cette contribution à titre de solidarité qui, selon nos sources, oscillera autour de 20 milliards de centimes, plus divers outils à mettre à la disposition des pouvoirs publics, à l'exemple des centres techniques dont dispose l'instance fédérale. Pour le reste, un sujet, celui relatif au calendrier des championnats devrait accaparer le plus gros du temps de cette réunion. En manque de visibilité, personne ne peut prévoir comment reprendront les compétitions nationales de football. Mieux, une question pourrait s'imposer d'elle-même aujourd'hui lors de ce rendez-vous par visioconférence : faut-il déclarer définitivement la fin de la saison 2019-2020 et décréter cette dernière comme année blanche ? Une telle interrogation a fait le tour de la planète football et de grands championnats, à forts enjeux économiques, songeraient à «rendre les armes» devant l'ampleur des dégâts causés par la pandémie du coronavirus qui a impacté dangereusement les finances des clubs et les calendriers nationaux et internationaux. En Algérie, tout le monde s'accorde à reconnaître qu'il faut reprendre la compétition à court et moyen termes et propose, à défaut de l'arrêt définitif de ces épreuves, des formules en mesure d'assurer la plus grande équité possible entre différents concurrents au titre et/ou à la relégation. Seul le président de la LFP, Abdelkrim Medaouar continue de croire que «la reprise est possible». Medaouar contre «tous» ! Et l'ex-porte-parole-président de l'ASO Chlef ne se fait pas de mouron pour confier que «tout est possible». Samedi, sur les ondes de la Radio nationale il réitérera ses propos tenus trois jours plus tôt au site arabophone Koora. «Nous réfléchissons à toutes les hypothèses», lance-t-il à l'adresse des auditeurs intéressés. Il ne se gênera pas pour rappeler que tout est prévu. «Pour l'instant, il y a une date officielle de reprise qui est le 5 avril et les clubs doivent s'y conformer, d'ailleurs nous avons établi un calendrier des matchs qui mènera vers la fin des championnats au plus tard la première semaine du mois de juin». Optimiste comme jamais, le président de la LFP fait dans l'entourloupe en affirmant, par ailleurs, que «la reprise du championnat dépend de l'évolution de la situation. Bien entendu, nous réfléchissons en concertation avec les acteurs du football sur toutes les hypothèses». Medaouar, qui sait entretenir les contradictions, saura probablement aujourd'hui si projet de reprendre, ou non, «ces» deux championnats dits professionnels sera possible. Les membres du bureau fédéral devant étudier d'autres contours créés par cette nouvelle donne qui impose le confinement à tous. Entre autres, comment résoudre le problème des contrats des joueurs et des entraîneurs et les salaires de ces derniers à assurer pendant cette crise (des clubs songeraient à ponctionner les salaires de leurs employés). Samedi, sur les ondes de la Radio nationale, le président de la LFP a apporté son grain de sel au débat sans vraiment donner une réponse convaincante et «apaisante» «Une fois la situation normalisée, on peut envisager des initiatives et des rencontres pour débattre sur divers sujets qui ont un rapport avec cette trêve forcée, notamment les salaires. Pour l'instant, tout débat sur le championnat est inapproprié», a-t-il dit en substance. Un «divers» bien rempli Si le «factuel» occupera le plus clair du temps de cette réunion exceptionnelle du BF, les membres de ce dernier se pencheront sur d'autres points qui ont une importance cruciale sur l'avenir du jeu à onze en Algérie. Sur le plan juridique avec la mise en conformité des statuts de la FAF, mais également le projet de licence de clubs professionnels, celui du statut des joueurs ainsi que la convention liant les CSC aux SSPA. Des textes qui seront certainement débattus lors de l'AGO de juin prochain qui, elle aussi, risque de connaître un report dans le cas où la crise sanitaire perdure, le conclave ne pouvant se tenir par visioconférence vu le nombre de personnes devant être réunies. Une dernière question d'importance pourrait être débattue aujourd'hui, mais que les membres du BF ne trancheront pas. Il s'agit du lancement de la nouvelle pyramide du football national qui devrait se faire à l'occasion de l'exercice 2020-2021 mais qui, aujourd'hui, est menacé par le gel de toutes les compétitions. De la réponse que les membres du BF à «l'inquiétude» du président de la LFP Abdelkrim Medaouar de terminer «ces» championnats à la fin mai sinon à la première semaine du mois de juin, dépendra la «survie» du projet défendu par Ali Baâmeur et les clubs du Sud. M. B.