La propagation de la pandémie de coronavirus en Algérie n'augure rien de bon, en tous cas pas une reprise imminente des compétitions sportives. Le délai fixé par le MJS pour le 5 avril sera prolongé dans les prochains jours, au moins jusqu'à la fin avril. Du coup, les championnats de football seront de nouveau reportés. Dans une intervention samedi dernier à la radio nationale, le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, s'est abstenu cependant de donner toute indication dans ce sens et a préféré attendre la décision finale des pouvoirs publics. "Pour l'instant, il y a une date officielle de reprise qui est le 5 avril, et les clubs doivent s'y conformer. D'ailleurs, nous avons établi un calendrier des matches qui mènera la fin des championnats au plus tard la première semaine du mois de juin", dit-il. Or Medouar gagnerait à comprendre enfin que le date du 5 avril est tout simplement "injouable" à la lumière des derniers développements de la pandémie. La LFP est appelée donc à revoir de nouveau ses calendriers afin de préparer d'autres hypothèses pour le mois de mai, tout en espérant que la situation sanitaire évolue bien d'ici là. Ce que ne nie pas tout de même Medouar. "Cependant, la reprise du championnat dépend de l'évolution de la situation. Bien entendu, nous réfléchissons en concertation avec les acteurs du football à toutes les hypothèses", reconnaît-il. Parmi ces hypothèses, il y a celle de reporter les compétitions au mois de septembre afin d'éviter de déclarer l'annulation de tous les championnats. Au sujet de la question des salaires des joueurs, poussés au chômage technique par le crise sanitaire, Medouar estime qu'"une fois la situation normalisée, on peut envisager des initiatives et des rencontres pour débattre de divers sujets qui ont lien avec cette trêve forcée, notamment les salaires". Il a déclaré que "pour l'instant tout débat sur le championnat est inapproprié". Medouar oublie cependant que le rôle des instances de football est d'anticiper les conséquences de l'arrêt des compétitions et d'entamer dès maintenant la réflexion pour les solutions consensuelles. À cet effet, il faut rappeler que la FIFA, lors de sa réunion jeudi dernier avec les représentants des clubs et des joueurs, a plaidé pour que les footballeurs réduisent leurs salaires de 50%.