La direction du MC Oran voit sa situation financière se compliquer davantage en raison de ses dettes qui ne cessent d'augmenter, dépassant désormais les 150 millions de dinars, a-t-on appris auprès du club d'El-Hamri. Signalant que la masse salariale de l'équipe première est estimée à 24 millions de dinars, Baroudi Bellelou, membre du bureau exécutif du MCO, a fait savoir que le club doit six mois de salaires à ses joueurs, «au moment où il ne cesse d'être surpris par des décisions de justice le sommant d'apurer ses dettes envers d'anciens joueurs». Une situation qui pousse les dirigeants actuels, à leur tête le directeur général Si Tahar Cherif El Ouezzani, à «songer sérieusement à jeter l'éponge», a déclaré le même dirigeant à l'APS. «Comme tout le monde le sait, nous avons pris les rênes du club l'été dernier seulement. Nous avons essayé tant bien que mal de mettre l'équipe dans les meilleures dispositions possibles, mais nous n'avons jamais été épargnés par les problèmes, notamment d'ordre financier», a-t-il déploré. Ce responsable est notamment revenu sur les plaintes que certains anciens joueurs ne cessent de déposer auprès de la justice et la Chambre de résolution des litiges (CRL) réclamant la régularisation de leur situation financière pendant leur passage au sein de club, précisant que sa direction ne dispose d'aucun document concernant ces dettes. «Comme tout le monde le sait, l'ex-président du MCO (Ahmed Belhadj, ndlr) avait refusé d'effectuer des passations de consignes avec la nouvelle direction, et c'est ce qui explique du reste que nous soyons à chaque fois surpris par la montée au créneau d'anciens joueurs réclamant leurs arriérés de salaires», a encore expliqué ce proche collaborateur de Si Tahar Cherif El Ouezzani qui met en garde contre une situation de «faillite» à laquelle est exposée la société sportive par actions du club, «surtout que la crise sanitaire qui secoue le pays a relégué aux calendes grecs tout espoir de s'offrir de nouveaux contrats de sponsoring dans un proche avenir», a-t-il averti.