En ces temps de pandémie du nouveau coronavirus Covid-19, la consommation d'internet bat tous les records. Confinement oblige, le recours au télétravail et à l'enseignement en ligne s'impose. Tous les deux sollicitent énormément l'internet mais pas autant que les loisirs numériques, autre alternative à l'ennui. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Depuis le début du confinement, l'utilisation d'internet est montée en puissance. Mobilisés chez eux, les télétravailleurs font souvent appel à la visioconférence. Les étudiants et certains lycéens, notamment ceux des classes de terminale, eux aussi confinés, comptent sur l'enseignement en ligne. Mais ils ne sont pas les seuls à solliciter le trafic du réseau informatique. Le numérique reste la solution à l'ennui. Avec la fermeture totale des écoles et des universités, le recours aux jeux et vidéos en ligne a explosé. Désœuvrés, les enfants et les adolescents sont, à longueur de journée, scotchés devant leurs écrans à jouer ou à visionner des vidéos. Les adultes, eux, profitent pour regarder les films en streaming. Des loisirs numériques qui sollicitent énormément la bande passante. L'utilisation des téléphones portables a également augmenté pour les appels, mais aussi pour les outils de messagerie instantanée. Frénétiquement utilisés, les applications de messagerie et les réseaux sociaux sont, eux aussi, extrêmement consommateurs d'internet. Une demande exceptionnelle qui a provoqué une hausse continue de la consommation de la connexion. Les opérateurs de réseau de télécommunication sont-ils prêts à faire face à ces pics de consommation ? Algérie Télécom rassure. Qualifiant la hausse du trafic internet de «considérable», elle précise qu'il s'agit d'un phénomène mondial qui n'est pas propre à l'Algérie. «Algérie Télécom est très sollicitée, mais ce phénomène est subi par tous les opérateurs au niveau mondial», indique-t-on. Selon l'opérateur public, plus de 1,6 million d'utilisateurs sont connectés simultanément de 15h jusqu'à 2h du matin durant cette période de confinement. Un pic qui provoque justement une «pression» sur le trafic internet. «Algérie Télécom a pris des dispositions. Elle s'est adaptée à cette situation en procédant aux extensions nécessaires sur la bande passante internationale, mais aussi sur le réseau national», assure-t-on auprès de l'opérateur. Dans son anticipation, l'entreprise publique de télécommunications a ciblé les points susceptibles d'enregistrer une forte consommation d'internet, notamment la wilaya de Blida, soumise au confinement total. Une démarche qui, souligne-t-on, «a permis de soulager notre réseau». Pour identifier et prévenir les pannes sur le réseau, Algérie Télécom, ajoute la même source, a mobilisé des équipes d'intervention. Surconsommation d'énergie, une suite logique L'utilisation accrue du réseau informatique mondial durant cette période de confinement conduira automatiquement à une surconsommation d'énergie. Les longues séances de connexion sur smartphone, tablette, ordinateur et, parfois, sur téléviseur sont justement énergivores. Tout comme celle d'internet, la courbe de la consommation de l'électricité sera ascendante. Attention donc aux factures salées ! Elles seront au rendez-vous à la sortie du confinement. Même si Sonelgaz avait, dès le début de l'épidémie de coronavirus, proposé d'attendre des temps meilleurs pour encaisser les factures, elle n'hésitera pas à comptabilser toute consommation d'énergie. Afin d'assurer la continuité des services d'alimentation en électricité et gaz, la compagnie nationale avait, en effet, suspendu momentané les procédures de coupure pour non-paiement de facture en cette période de crise sanitaire. Ry. N.
