Alors qu'elle n'a pas encore de certitudes sur la possibilité de tenir, comme prévu au début de l'année prochaine (janvier-février) la 33e édition de la CAN, la Confédération africaine de football «spécule» un retour à la saison des grandes chaleurs pour organiser les éditions suivantes. Depuis l'avènement du Covid-19, le football mondial est dans la tourmente. Calendriers perturbés, menace de faillite des grandes écuries, chômage partiel, différends financiers avec les sponsors et les diffuseurs, autant de questions à résoudre alors que personne ne sait quand, vraiment, la pandémie prendra sa retraite. Une échéance qui ne semble pas effrayer les dirigeants de la CAF apparemment, préoccupés par d'autres affaires. Hormis le président de l'instance africaine, le Malgache Ahmad Ahmad et son nouveau SG par intérim, le Franco-Marocain Abdelmounaïm Bah, plus aucune autre autorité n'assure la «permanence». Tous les membres du CE/CAF sont chez eux, dans leurs pays d'origine ou dans des pays de leur résidence, seul le SG par intérim «pilote» à partir du siège cairote de la Confédération grâce aux moyens technologiques (emails, téléphones et autres moyens d'échange par le son et l'image). Dimanche soir, dans un entretien avec la télévision égyptienne Time Sports, M. Bah a dévoilé une partie des intentions de la Confédération. Faisant savoir que la CAN du Cameroun est maintenue pour le début de l'année prochaine et ce, en dépit de l'ajournement à deux reprises des 3e et 4e journées des qualifications (mars et juin), M. Bah dira au journaliste de la chaîne sportive égyptienne que «la vision de la CAF est claire, c'est-à-dire la CAN devrait avoir lieu l'été». Soit retour au modèle retenu pour la CAN-2019 en Egypte, remportée par l'Algérie et qui a été «mis de côté» dès lors que la Fifa a prévu d'organiser sa première Coupe du monde des clubs durant l'été 2021. Impuissante devant le patron du football mondial, l'instance d'Ahmad Ahmad a invoqué les «conditions climatiques» pour expliquer le changement de périodicité de Cameroun-2021. Mais voilà que le SG par intérim de la CAF nous annonce que le «24 Tour» de 2023 puis de 2025, qu'organiseront la Côte d'Ivoire et la Guinée, pays de l'Afrique de l'Ouest comme le Cameroun, auront lieu pendant l'été. Peut-être que d'ici là, le climat sera tout autre dans cette région d'Afrique qui connaît, c'est vrai, des chaleurs insoutenables. M. Bah ne le dit pas, lui qui pense que la 33e édition «est une exception» et que «la CAN est censée revenir à l'été après l'édition de 2021». En fait, l'administrateur en chef de la CAF sait bien que le nouvel agenda lui est imposé par le Covid-19 mais pas seulement. Les clubs européens, principaux employeurs des vedettes africaines et qui n'ont jamais vu d'un bon œil la tenue de la CAN en début d'année, ne peuvent se permettre de mettre à disposition des sélections africaines leurs joueurs en pleine saison et pour une longue période. Surtout que la perspective d'un report de la CAN-2021 de l'hiver vers l'été est encore plausible. La crise du coronavirus peut encore durer dans le temps et provoquer un autre effet dominos sur les dates qui suivront celle de juin prochain (septembre, octobre et novembre), obligeant la …Fifa à clairement demander à la CAF de «dégager la piste» pour lui offrir une meilleure visibilité, notamment concernant les qualifications pour le Mondial du Qatar. M. B.