Hier, ils étaient nombreux parmi les chauffeurs de taxi d'Oran et ses environs à observer un sit-in en face du siège de la Wilaya pour exprimer leur désarroi, face à ce qu'ils endurent depuis l'arrêt de leur activité dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du Covid-19. Pour cette catégorie de travailleurs, cet arrêt de leur activité les a durement pénalisés. «Ou bien la reprise ou alors une prise en charge de l'Etat car, entre-temps, on nous oblige à continuer de payer nos charges». Parmi ces charges dont doivent s'acquitter ces taxieurs, le paiement du numéro de leur taxi, l'assurance et la cotisation à la Casnos. Mais au même moment, ils doivent assurer la prise en charge de leurs familles. Cette cessation exceptionnelle de l'activité de chauffeur de taxi a toutefois vu l'apparition d'un phénomène prévisible, avec le recours de certains taxieurs au travail clandestin. Prenant ainsi un double risque, celui de la propagation du virus en transportant souvent plus de deux personnes, mais aussi des poursuites judiciaires pour avoir enfreint la loi. Ils espèrent une aide financière de l'Etat, des facilités pour retarder le paiement de leurs charges ou sinon la reprise de l'activité, sous conditions préventives contre le Covid-19. Un retour à l'activité conformément aux mesures préventives nécessaires telles que la distance sociale et l'hygiène. Les protestataires espèrent obtenir cette dérogation afin d'éviter la faillite et le chômage. Amel Bentolba