Depuis une semaine, les chiffres font état d'une augmentation des cas confirmés de coronavirus au niveau national. A Blida, épicentre de l'épidémie, la situation semble paradoxalement se stabiliser. Le chef de service des maladies infectieuses de l'EPH de Boufarik constate une diminution des admissions au sein de sa structure hospitalière. La situation y est stable mais fragile, avertit-il. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les statistiques fournies de manière journalière font état, depuis le début du mois de Ramadhan, d'une augmentation du nombre d'infections au coronavirus. Première explication donnée : c'est l'augmentation de la cadence des tests qui en est à l'origine. Qu'en est-il sur le terrain ?. À Blida, épicentre de l'épidémie, les indicateurs connaissent une nette amélioration. Au premier rang de la lutte contre le coronavirus depuis l'apparition des premiers cas, l'EPH de Boufarik connaît moins de pression. Le chef de service des maladies infectieuses fait savoir, en effet, qu'une « diminution de la pression » était constatée. Le Dr Mohamed Yousfi affirme, en effet, que la structure avait commencé par enregistrer une certaine stabilisation avant d'amorcer un fléchissement de la courbe des personnes admises, qu'il s'agisse de cas suspects ou confirmés, avec l'enregistrement d'aucun décès depuis une semaine. Au tout début de l'épidémie, dit-il, pas moins de 120 personnes en moyenne sollicitaient les services dédiés à la lutte contre le Covid-19, un nombre ramené aujourd'hui à 70 personnes. Actuellement, ne sont confirmés qu'entre deux et six cas par jour contre 10 à 15 il y a 15 jours. La quasi-totalité des services, dit-il, ressentent cette baisse de pression, y compris les urgences. À titre d'exemple, continue le Dr Yousfi, les trois services dédiés au Covid-19 ne sont plus submergés. Il y a quelques semaines, dit-il, le service de chirurgie, affecté à la réception des cas suspects et disposant de quarante lits, ne désemplissait pas. À chaque fois qu'un lit était libéré, il était occupé à nouveau. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, puisque la moitié de sa capacité est actuellement utilisée. Même constat au niveau du service devant recevoir les cas confirmés. Tous ces indicateurs, dit-il, sont conformes aux projections faites ,puisque Blida avait été le premier foyer et qu'il fallait attendre entre six et huit semaines avant de voir la situation se stabiliser avant d'amorcer une baisse. Une stabilisation qui, avertit le chef de service des maladies infectieuses, reste tributaire du respect des mesures de distanciation sociale. Il ne s'agit, dit-il, surtout pas d'hypothéquer ces résultats obtenus au prix d'un lourd tribut payé par la population et le corps médical, mobilisé depuis de longues semaines. N. I.