Les réactions de la classe politique et des organisations de la société civile à l'égard de l'avant-projet de révision constitutionnelle se poursuivent. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que l'Alliance nationale républicaine (ANR) dit «prendre acte de cet avant-projet qui constitue, selon lui, «un des engagements phares du président de la République» qui permettra de «faire retrouver» au citoyen la confiance en les institutions à travers la réforme du système de gouvernance à travers une révision constitutionnelle qui garantira ce qu'il appelle un «équilibre stratégique» entre les aspirations de la société vers davantage de libertés et de droits et les exigences de la sécurité et de la stabilité de l'Etat et de la Nation et immunise les composantes de l'identité nationale, conforte l'Etat de droit, consacre les libertés et les droits et la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice et libère l'initiative économique. Pour l'ANR, la réforme constitutionnelle en cours est la plus «importante» des réformes que le pays est appelé à engager pour consacrer ce qu'il appelle le «renouveau républicain», invitant à ouvrir les médias aux hommes politiques, personnalités et acteurs de la société civile dans toutes leurs diversités et autres académiciens pour des débats contradictoires à l'effet d'enrichir cette mouture. Autre parti politique à réagir, le mouvement Islah qui, dans un communiqué, a tenu à signifier sa «sérénité» quant aux «amendements profonds et de qualité» contenus dans cet avant-projet de révision constitutionnelle. Et entre autres de ces «nouveautés» qu'il dit appuyer de toutes ses forces, la constitutionnalisation du mouvement populaire du 22 février 2020 et la consolidation des éléments de l'identité nationale. Du côté des organisations de masse, l'Association des oulémas musulmans algériens promet de «passer au crible» l'avant-projet de révision constitutionnelle en l'étudiant «article par article». Dans un communiqué posté sur sa page Facebook par son président Abderezzak Guessoum, l'organisation insiste sur son souci que les dispositions figurant dans cette mouture soient «conformes à l'identité nationale et à la glorieuse histoire du pays et ne piétinent pas le projet de société que la proclamation du 1er Novembre a tranché et qui constitue un consensus national». Pour sa part, le chargé de la communication au sein de l'Autorité nationale indépendante des élections se félicite de ce que ce brouillon de la future Constitution comporte une proposition portant constitutionnalisation de cette instance. «C'est une excellente chose», affirmait, hier lundi Ali Draa, ajoutant que cette constitutionnalisation confortera l'autorité dans ses prérogatives et attributions d'organiser à l'avenir des élections transparentes, ce qui constitue un bond qualitatif dans la consolidation du processus démocratique dans le pays». M. K.