Alors que son DG de la SSPA s'apprêtait à passer devant le procureur général près le tribunal de Sidi-M'hamed (Alger), la direction de l'ES Sétif a pris la «précaution» de se démarquer de Fahd Halfaïa dans l'espoir de voir le club s'éviter d'éventuelles sanctions sportives. Après des déclarations contradictoires, les unes témoignant un soutien sans réserve à Halfaïa puis une forme de lâchage du DG/SSPA Black Eagles, la direction de l'Entente sétifienne semble prôner une attitude protectrice des intérêts du club d'Aïn Fouara. Et le moins que l'on puisse dire est que l'ESS ne se contente pas de se défendre, l'attaque semble être le meilleur moyen pour ce faire et obtenir des résultats favorables. Et pour cause ! Le président du conseil d'administration de l'ES Sétif, Azzedine Arab, a contesté samedi soir, lors d'une émission de la télévision publique, le droit de la commission de discipline de la LFP de convoquer pour audition le DG de la SSPA Black Eagles, Fahd Halfaïa. «M. Halfaïa n'a aucune qualité de membre de la direction sportive du club. C'est un directeur qui s'occupe des affaires administratives et son rôle s'articule sur la gestion des questions liées à cet aspect. Halfaïa a refusé au départ de se présenter devant cette juridiction du fait que l'article 4 du code disciplinaire ne mentionne pas l'obligation de la présence d'un administratif aux auditions de la commission de discipline. C'est nous qui avons insisté à ce qu'il se présente par respect à la commission. Je dois noter que cette structure a toujours montré son hostilité à notre club en sanctionnant le même responsable administratif pour trois mois alors que celui-ci n'a pas de licence et n'est pas porté sur une feuille de match», a-t-il fait savoir. Cette mise au point fait suite à une sortie publique du vice-président de la LFP, également porte-parole de cette instance, Farouk Belguidoum qui a affirmé que «Halfaïa faisait partie du comité directeur et par conséquent l'ES Sétif est aussi passible de sanctions dans le cas où l'enquête engagée par la justice prouve sa responsabilité dans l'enregistrement sonore». Ce que l'avocat du club sétifien Nabil Benia avait démenti en précisant que «Halfaïa est un élément de l'administration comme le sont le comptable ou le SG. C'est pourquoi je persiste à croire que l'ESS ne risque rien sur le plan sportif». C'est, en somme, un autre niveau de «jeu» proposé par les dirigeants du club sétifien qui semblent avoir compris que la présence de Halfaïa dans le giron des Bianconeri est actuellement porteuse de «risques» de contamination pour un travail entamé au début de cette saison qui a rapidement porté ses fruits. Les excellentes performances des jeunes éléments de l'Entente ayant permis à l'équipe de revenir à hauteur des meilleures formations de la Ligue 1 et, cerise sur le gâteau, une pépinière qui attire de plus en plus les recruteurs, d'ici et d'ailleurs. Pour signifier, en définitive, que le «projet de refondation de l'ESS» peut s'opérer sans Fahd Halfaïa. M. B.