La vente sur internet des compléments alimentaires et autres produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques échappe à tout contrôle. Une situation dénoncée par les pharmaciens qui n'ont pas manqué de soulever leurs préoccupations au ministre du Commerce et une commission mixte de travail a été installée afin d'assurer la coordination entre le ministère et les syndicats des pharmaciens. Le ministre du Commerce Kamel Rezig a reçu, ce jeudi, les présidents d'organisations syndicales activant dans le secteur pharmaceutique selon le communiqué du ministère. Il s'agit de rencontres en aparté du président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo) et celui du Syndicat national des pharmaciens privés (SNPP), avec lesquels il a évoqué les préoccupations de ces deux organisations. Ces rencontres ont porté essentiellement sur «la codification de l'activité du commerce de compléments alimentaires et le contrôle des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques commercialisés sur internet». Il est à savoir que les compléments alimentaires sont placés sous le contrôle exclusif du ministère du Commerce échappant au contrôle du secteur de la santé. Les syndicats des pharmaciens appellent à les placer sous la supervision exclusive du pharmacien étant donné que certains compléments alimentaires contiennent des principes actifs similaires à ceux des médicaments et que la réglementation est en cours d'élaboration. Les syndicats des pharmaciens insistent sur la mise en place d'un cadre réglementaire pour gérer les produits dans une plus grande transparence puisque les produits pharmaceutiques sont classés sensibles et l'on craint la recrudescence des pharmacies en ligne illicites. Lors de la rencontre des syndicats avec le ministre du Commerce, il a été également question d'examiner la « définition de la liste de produits vendus uniquement dans les officines, à l'instar du lait infantile et des équipements médicaux». Faut-il rappeler que le Snapo mène une bataille afin que le masque de protection et le gel hydroalcoolique soient vendus uniquement au niveau des officines pharmaceutiques précisant que «le fait de permettre la commercialisation de ces dispositifs dans tous les commerces est une grave atteinte à l'exercice de l'activité pharmaceutique» sous prétexte «qu'une officine est soumise à des conditions de qualité de responsabilité pharmaceutique au respect de procédures commerciales et des conditions de traçabilité, et à l'application des taxes (TVA et TAP)». Ilhem Tir