Attaqué de toutes parts, le président de la FAF poursuit ses «plaidoiries» à travers une nouvelle intervention, hier après-midi, sur la Radio nationale Chaîne 2. Une sortie durant laquelle Kheireddine Zetchi a notamment fait l'éloge de Djamel Belmadi, le sélectionneur des Verts. «J'entretiens d'excellents rapports avec Djamel Belmadi. Des relations fraternelles et professionnelles à la fois», a conclu Zetchi son entretien sur les ondes de la chaîne amazighe. Un Djamel Belmadi qui ne cesse de recevoir les offres, dont la dernière émane de la Fédération des Emirats arabes unis. «M. Belmadi a un attachement extrêmement fort à son pays. L'Algérie peut se targuer de posséder l'un des meilleurs entraîneurs du monde. Sa rigueur m'a subjugué. Comme il est discret, il ne m'a jamais parlé de ses contacts. Il a certainement reçu des offres. Mais son défi est d'aller au Mondial-2022 avec l'EN algérienne. Il faut l'accompagner et accompagner la sélection dans sa quête de réaliser les challenges qui l'attendent», dira le président de la FAF, qui refuse de conditionner la situation de Belmadi à ses intentions de ne pas briguer un second mandat à la tête de la Fédération. Un Djamel Belmadi qui a son «influence» sur les va-et-vient de la sélection. A ce titre, M. Zetchi, qui a d'emblée, tenu à saluer les personnels de la santé engagés dans la lutte contre le Covid-19, dira que «la famille s'est enrichie par l'arrivée de Madjid Bougherra. Cela s'est fait sur proposition de Djamel Belmadi. Il s'occupera de l'EN A', un réservoir de l'équipe première, qui prépare le CHAN-2022 en Algérie. Nous lui souhaitons une pleine réussite. Nous recherchons toutes les compétences algériennes à travers le monde. Bougherra aura à choisir son staff et sa manière de travailler. On va lui assurer d'excellentes conditions pour réaliser sa mission. Il connaît la maison. L'objectif durant le CHAN, c'est de gagner le trophée. Donc, sa mission est de préparer une équipe des locaux compétitive pour gagner le titre et offrir des joueurs à l'EN A», a-t-il noté. La reprise «pas à tout prix» Sur la question relative à la reprise des compétitions footballistiques en Algérie, M. Zetchi est resté fidèle à ses principes. «Le football fait partie du paysage de la société. Nous avons dans la balance cet élément lié à la pandémie. Préserver la santé des individus est notre souci. Nous avons, au niveau du BF, décidé de rester en veille jusqu'à ce que les autorités nous donnent le feu vert. Je crois fermement qu'il faut reprendre. Pour terminer la saison actuelle sinon pour la prochaine mais avec la même obligation d'observer le protocole sanitaire strictement», fait savoir Zetchi, qui assure que les instances du football ont un plan B. «Le plan A, c'est la reprise. Maintenant, s'il faut mettre un terme à la saison, il y aura un plan B. Et celui-là impliquera les clubs. Vous allez me dire s'il faut décréter une saison blanche ou désigner le champion à partir du classement arrêté à la dernière journée (22e). Nous inviterons les clubs à décider. La majorité décidera en toute souveraineté. Pour ma part, j'estime que le championnat ne s'est pas terminé. Et par conséquent, on va devoir désigner des clubs qui nous représenterons aux prochaines échéances. Le champion ne sera déclaré que si la saison va à son terme. Quant à la relégation, je dirais que les mal-classés ont le droit de se défendre jusqu'au bout. Ils n'ont pas à subir une décision alors qu'ils n'ont pas pu avoir leurs chances de se défendre pour assurer leur maintien», tranche le président de l'instance fédérale, qui trouve que Medaouar a le droit de se montrer favorable à une reprise. «Je suis un fervent défenseur de la démocratie. Je donne la priorité à la reprise. Je ne suis pas quelqu'un qui annonce à tout va et à chaque individu croisé ce qu'il a envie d'entendre. Je défends un principe, une position. Celle-ci peut être validée comme elle peut ne pas l'être. Les clubs sont nos partenaires et c'est à eux que reviendra la décision», répliquera Zetchi à la question de connaître le pourquoi des deux sons de cloche sur la question entre lui et le président de la LFP. Evoquant la situation des clubs, Zetchi se veut pragmatique. «Sur le plan financier, les clubs doivent s'organiser et gérer leurs ressources en réduisant leur masse salariale. Les clubs sont coopératifs pour se mettre en conformité grâce à des conventions avec des cabinets d'experts. Se faire accompagner par des professionnels est un gage de bonne gestion. C'est à partir de là qu'on pourra dire qu'on est un club professionnel ou pas. Nous allons transmettre au MJS un rapport concocté par la DCGF dans lequel on fait une radiographie de la situation et proposons des solutions pour sauver le professionnalisme», insiste celui qui rappelle que «la nouvelle pyramide des championnats a été votée par l'AG et c'est cette dernière qui peut revenir sur sa décision. Nous, on souhaiterait la mettre en pratique». Concernant les statuts de la FAF, Zetchi ne compte toujours pas polémiquer. «Nous sommes dans un processus où nous respectons toutes les étapes. Nous avons communiqué avec le MJS et nous attendons ses remarques», révèle-t-il. M. B.