Les 27 minutes jouées par Faouzi Ghoulam lors de Vérone Hellas- Naples (0-2) durant lesquelles il a offert la balle du second but à son camarade Lozano (90'+2') ont fait le buzz à travers les médias transalpins. Hier matin, dans un article qui lui a été consacré sous le titre fort élogieux à l'égard de l'Algérien, «Gattuso récupère une fortune», Il Corriere Del Mezzogiorno a mis l'accent sur l'importance d'un come-back qui a tenu en haleine beaucoup de monde. «Ghoulam a eu du mal à retrouver vitesse, réactivité et capacité dans les lectures spatio-temporelles. Gattuso et son équipe n'ont pas accepté la condamnation du destin, ils récupèrent une grande fortune. Ghoulam a pris confiance à l'entraînement. Il a compris que son moment arriverait et à Vérone, il a surpassé les difficultés qui le tourmentaient», lit-on notamment. Napolimagazine.com, qui reprenait un tweet du compte officiel du club italien qui célèbre la prestation de l'Algérien, écrira quant à lui : «Comme une magie, le numéro 31 des Bleus revient piétiner la pelouse verte. Ghoulam revient sur le terrain et prouve, encore une fois, qu'il est un joueur d'une valeur énorme. Avec une performance en grand et une passe décisive pour le deuxième but bleu signé Lozano.» Napoli célèbre le défenseur algérien à travers un Tweet. Dans un éditorial, Antonio Petrazzuolo, journaliste spécialisé dans l'information du club du Parthénope, soulignera le rôle de l'entraîneur qui «régénère tout le monde» et fait part de la joie de Gattuso envers Lozano et Ghoulam. «Napoli a montré son poison, Napoli peut souffrir, Napoli peut gagner! Mettez-le dans votre tête. Surtout au redémarrage, l'équipe sait piquer. Il est vrai qu'à Vérone les filets venaient du football placé, mais voulons-nous vraiment en parler? Faisons-le ... Deux coups de billard. J'ai déjà mentionné le premier, mais le second mérite une mention spéciale. La trajectoire tracée par Faouzi Ghoulam, enfin de retour après une longue absence, était littéralement magique !», écrit le chroniqueur-fondateur de Napolimagazine.com. Absent des terrains depuis octobre dernier, à cause des séquelles de sa vieille blessure, contractée en novembre 2017, Ghoulam a tout le temps joué de malchance. Mais sa volonté, sa foi, n'ont pas subi de «ride». Travailleur et surtout convaincu que sa rédemption ne peut se faire ailleurs qu'aux pieds du Vésuve. Là où il compte un grand ami, le Sénégalais Kalidou Koulibaly, dithyrambique à son sujet. «Notre joie du sacre en Coupe ne nous a pas distraits pour aller chercher les trois points de Vérone. On a réalisé un match de niveau et je suis très heureux du retour de mon ami Ghoulam», notait le «frère» de Ghoulam avec qui il partage tout. Il se murmure, en effet, que les dirigeants de Naples comptent faire renouveler...Koulibaly(sous contrat pourtant jusqu'en juin 2023) grâce à l'appui de l'Algérien que tout le monde annonce sur le départ cet été. Une éventualité qui semble remise en question. Gattuso, l'entraîneur, qui a lui aussi bien aimé la prestation du latéral algérien face au Hellas Vérone, le dit à demi-mot mais ne s'empêche pas de l'affirmer. «Je suis très content pour Ghoulam. Il y a deux ans, il figurait parmi les latéraux les plus solides du monde. Il a eu des soucis physiques mais il peut de nouveau s'entraîner continuellement. Il travaille très dur et fait partie de mes plans». Car un Ghoulam qui se fait attribuer la note de 6 pour 27 minutes jouées, cela doit faire réfléchir. Aussi bien Naples et son coach Gattuso qui a recréé l'ambiance détruite sous Ancelotti que du côté des clubs qui convoitaient l'Algérien sans jamais y croire en avançant à petits pas et faisant des offres «minables», pas à la mesure de la valeur du joueur, à son club. Désormais Ghoulam, encore sous contrat jusqu'en juin 2022 avec Naples, sait à quoi s'en tenir. Son message sur twitter à la fin du match est loin de refléter son énorme envie de reprendre le dessus sur la ...malédiction. «J'avais hâte de retourner sur le terrain. Je suis content: pour la victoire, la performance de l'équipe et pour la passe décisive. Bravo à nous», écrivait-il quelques heures après la victoire en Vénétie. A 29 ans, sa carrière est encore à faire. M. B.