Après la première réunion tenue à Oran avec les clubs des Ligues 1 et 2 de l'Ouest et à Constantine avec ceux de l'Est, et en attendant le conclave avec les clubs du Centre dans les prochains jours avec le président de Ligue de football professionnel (LFP), où la plupart des présents sont pour l'arrêt des compétitions, Abdelkrim Medaouar, au cours de sa conférence de presse reste évasif sur le sujet, en affirmant qu'il comprend les acteurs du football, mais ne peut présenter de solutions. «Je comprends parfaitement que les acteurs du monde du football professionnel soient sous tension depuis la suspension des Championnats et qu'ils veulent tout naturellement être fixés sur la date d'une éventuelle reprise. Aujourd'hui, le pays traverse une crise sanitaire exceptionnelle, la question de la santé du citoyen doit prévaloir sur toute autre considération», a-t-il souligné en rappelant que tant que les mesures de confinement sanitaire ne sont pas levées et que les autorités sanitaires n'auront pas donné leur feu vert pour la reprise des activités sportives, «ni la fédération ni la ligue ne pourront communiquer sur les prochaines étapes à suivre». Des déclarations qui ne rassurent pas les clubs qui veulent être fixés. Medaouar a expliqué que ces rencontres avec les différents clubs ont pour but d'être «consultatives» et «d'écouter les préoccupations aussi bien financières qu'organisationnelles des acteurs du football face à une éventuelle reprise du Championnat» et que la dernière décision reviendra aux hautes autorités du pays. Au milieu de la semaine dernière, Kheireddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football (FAF), sur les ondes de la Radio Chaîne 2, n'était pas clair sur le sujet et la suite à donner à la saison mais souhaite, personnellement, la reprise de la saison. «La meilleure option est de reprendre la compétition, mais dans le cas contraire, nous allons choisir parmi les moins mauvaises solutions. Nous allons faire participer les clubs, qui sont un élément incontournable à la solution. Deux options se présenteront alors : arrêter le Championnat en déclarant une saison blanche, ou bien arrêter le championnat avec le classement de la dernière journée (22e journée). La décision va pouvoir être validée par le bureau fédéral, mais il ne s'agit nullement d'une décision administrative», avait-il souligné. Et si pour la tête du classement, Zetchi propose ses options, les équipes mal-classées, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, veulent être fixées puisque le président de la FAF n'a pas vraiment de solution. «Pour la relégation, il va falloir bien réfléchir, car sincèrement, cela serait injuste de reléguer celui qui est dernier à la 22e journée, alors que le Championnat n'est pas terminé. Il a le droit de se défendre. En huit journées, le dernier peut espérer se maintenir. Je ne suis pas favorable aux décisions administratives, sauf lorsqu'il s'agit d'une décision de la DCGF (Direction de contrôle de gestion et des finances) ou des instances pareilles», avait-il ajouté. Ainsi, les équipes classées en bas du classement des Ligues 1 et 2 veulent toutes reprendre les Championnats, ou à défaut déclarer une saison à blanc où il n'y aura pas de relégation. Il serait injuste de faire reléguer le dernier du classement, alors qu'il restait encore huit journées à disputer, estime le patron de la FAF qui attend comme tout le monde les décisions des autorités sanitaires. Ah. A.