Au moins neuf corps ont été découverts dans un nouveau charnier dans la ville libyenne de Tarhouna (ouest) de la Libye, ont annoncé lundi les forces du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) reconnu par l'ONU. «Neuf corps ont été découverts et sortis de terre dimanche (...) sur un site qui est soupçonné d'abriter des charniers, dans la ville de Tarhouna», selon un communiqué des forces du GNA relayé par des médias. L'Autorité chargée de la recherche et de l'identification des disparus qui dépend du GNA continue ses recherches là où pourraient se trouver d'autres charniers, a ajouté le communiqué. Le 11 juin, l'ONU s'est dite «horrifiée» par des informations sur la découverte de charniers dans la région de Tarhouna. Après avoir ouvert dès mars 2011 une série d'enquêtes sur la Libye, la Cour pénale internationale (CPI) a prévenu le 22 juin — par la voix de sa procureure, Fatou Bensouda — qu'elle «n'hésitera pas» à élargir le champ de ses investigations à la récente découverte. «Mon bureau été informé de source sûre de l'existence de onze charniers présumés de cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants» dans la ville de Tarhouna et ses environs en Libye, a déclaré Mme Bensouda, se disant «profondément préoccupée». Cela peut «constituer des preuves de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité», a-t-elle ajouté selon un communiqué de la CPI. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté, le 22 juin, une résolution demandant l'envoi en Libye d'une «mission d'enquête chargée de documenter les exactions qui y sont commises depuis 2016».