Comme chaque année en cette période, les regards des initiés sont braqués vers le palais d'El-Mouradia et le siège du ministère de la Défense, dans l'attente de connaître les heureux promus aux grades supérieurs au sein de l'ANP. Il est, en effet, établi que, si la date du 1er Novembre coïncide avec les nominations au niveau des divers postes de commandement de l'armée, celle du 5 Juillet est consacrée aux promotions en grade. Sauf que, pour ce 5 Juillet 2020, les observateurs s'attendent à ce qu'il y ait une exception, et pas des moindres, puisqu'il est prévu que le président de la République, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense, procède à la nomination du successeur du défunt chef d'état-major, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, décédé en décembre dernier, quelques jours à peine après l'investiture de Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême. Assurant l'intérim du poste depuis, le général-major Changriha devrait, donc, sans surprise, se voir promu au plus haut grade actuel au sein de l'ANP, celui de général de corps d'armée, avant d'être confirmé aux commandes de l'armée, estiment les observateurs. Dans la foulée de cette confirmation, nos sources s'attendent à d'autres nominations au niveau de quelques structures centrales de l'ANP et du MDN. Ces changements devraient consacrer la promotion de certains généraux au grade de général-major et le départ à la retraite des actuels détenteurs des postes. Une opération destinée à injecter un « sang neuf » au niveau de la hiérarchie militaire, explique-t-on, en passant les commandes aux officiers « postindépendance », à l'instar de Saïd Changriha. D'autant que, rappelle-on, cette opération avait déjà débuté avec la nomination de certains nouveaux chefs de Région militaire et de la promotion du général-major Athamnia au poste de commandant des Forces terrestres, principale composante de l'ANP. D'autres changements ont également été opérés entre-temps à la tête des principaux corps de sécurité relevant du MDN, comme la sécurité intérieure, dont le précédent chef, le général major-Bouaza Wassini, vient d'être condamné à 8 ans de prison ferme par le Tribunal militaire de Blida, la direction de la sécurité présidentielle, ou le Commandement de la Gendarmerie nationale. De même que les dernières semaines ont vu le limogeage du général-major Hamid Boumaïza, le commandant des Forces aériennes, rappelle-t-on. Ce qui laisse penser que la désignation d'un nouveau chef des Forces aériennes ne saurait tarder. Badreddine Manaa