Le wali d'El-Tarf, M. Harfouche Benarar, a révélé lors de la dernière session de l'APW qui s'est tenue il y a une dizaine de jours, que ses services ont recensé exactement «182 zones d'ombre» à travers les 24 communes, ce qui indique sans l'ombre d'un doute que le nombre de personnes vivant dans des conditions lamentables peut être estimé à plus de 35% de la population globale de la wilaya qui est, pour rappel, de l'ordre de 474 mille habitants. Cette vérité, qui fait froid dans le dos, implique le recours à des montants faramineux pour la réalisation de centaines d'opérations de mise à niveau des services publics. Ces zones ont un besoin pressant et criant de projets d'alimentation en eau potable (AEP), de salles de soins, de réseaux d'assainissement, d'éclairage public, de routes, de classes d'extension, de bibliothèques, de terrains de sport, etc. Un simple calcul approximatif fait ressortir que la wilaya a besoin d'une enveloppe financière d'au moins 30 milliards de DA pour mener à bien ce gigantesque chantier. Dans la même veine, il est important d'avoir une vision globale et prospective sur le développement économique des communes avec la création de mini-zones industrielles. L'éradication durable des zones d'ombre passe, également et inexorablement, par l'absorption du chômage endémique et son corollaire les fléaux sociaux. Quoi qu'il en soit, ce plan de désenclavement des régions isolées est une chance inespérée pour ne plus rater le coche cette fois-ci, afin de mettre au diapason toutes les cités et autres localités de la wilaya en matière de développement harmonieux et d'accès à tous les services publics. Daoud Allam