Il semblerait que l'emploi, dans son ensemble en général, celui de cadres universitaires, en particulier, est le dernier souci des responsables de la wilaya d'El-Tarf et pour cause, dans une pétition dont nous détenons une copie, trois universitaires qui ont exercé au niveau du cabinet du wali, sans percevoir leur salaire depuis 6 mois, viennent d'être, carrément, mis à la porte, sans ménagement, au motif qu'ils ne disposent pas de contrat de type DAIP. La genèse de cette affaire, qui commence à défrayer la chronique locale, remonte au mois de janvier de l'année 2019 lorsque l'ex-wali Belkateb Mohamed avait demandé le recrutement de compétences universitaires afin de développer la qualité de l'effectif de son cabinet qui accuse un déficit criant en la matière. De ce fait, deux femmes et un homme ont été recrutés sous la formule DAIP et ce, après avoir passé un test sous la houlette du directeur de l'emploi de wilaya. Ils ont été choisis parmi 17 candidats afin d'intégrer la cellule d'information et de communication de la wilaya. Après le départ du wali, c'est M. Harfouche Benarar qui a pris les rênes de la wilaya au mois d'avril. Les trois cadres ont été mutés, durant le mois en question, au service des enquêtes administratives alors que la Direction de l'emploi, durant cette période, fut incapable de trouver une solution pour régulariser leur situation administrative dans le cadre des contrats DAIP et ce, même au niveau de la Direction de l'action sociale et de la solidarité. Au mois d'août 2019, il a été procédé, carrément, à leur licenciement et ce, sans qu'ils perçoivent leur salaire ni quelconque autre indemnité. Joint au téléphone, le directeur de l'emploi a nié tout en bloc en martelant que c'est le chef de cabinet qui a recruté les trois personnes lésées. Dans le même registre, des sources crédibles ont affirmé avec une certaine ironie que «le wali avait la possibilité et toute la latitude de les recruter au niveau de la DAL, sous forme de contrat à durée indéterminée». Au final, les trois cadres interpellent, dans la même pétition, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales afin d'intercéder en leur faveur. «Nous avons acquis une expérience professionnelle riche qui partira en fumée, par la faute de responsables sans vision et sans stratégie», ont-ils affirmé avec désarroi. Un nouveau maire pour la commune d'El-Tarf Comme attendu, depuis deux mois déjà, le désormais ex-maire d'El Tarf, Belaïd Boudiaf, a été suspendu, dans l'après-midi d'hier mardi, de ses fonctions par la Drag (directrice de la réglementation et des affaires générales) qui a procédé, par ailleurs, à l'installation de Cheloufi Ghazal en tant que nouveau président de la commune d'El-Tarf, laquelle est de surcroît chef-lieu de wilaya. Pour rappel, l'ex-maire était sous contrôle judiciaire et est poursuivi dans sept affaires ayant trait à l'abus de pouvoir, passation de marchés contraire à la loi, dilapidation de deniers publics, mauvaise gestion, etc. Il est à signaler que dimanche dernier, le maire d'Echatt a été suspendu, également, et remplacé le même jour par un autre élu. Ce dernier a déposé sa démission, hier matin, avançant des problèmes personnels, selon des sources crédibles. Pour rappel, ce sont quatre maires d'obédience FLN qui sont actuellement suspendus et doivent rendre des comptes à la justice. Daoud Allam