Rien ne va plus dans le secteur de la santé au niveau de la wilaya de Naâma, qui traverse ces derniers jours une zone de turbulence. Preuve en est, une grande mobilisation des blouses blanches à travers la quasi-totalité de ses structures opérant au niveau des communes exigent le départ du directeur de la santé, Tahar Chenna. A Mécheria, comme à Aïn-Séfra, les protestataires demandent l'intervention rapide des hautes autorités du pays, à l'effet de sauver ce qui reste à sauver. Ce qui n'avait trait qu'à l'attribution de la prime du Covid-19 est devenu un problème, non seulement socioprofessionnel mais un dépassement dans la gestion des affaires de la santé à travers les grands EPH de la wilaya. Pour rappel, plusieurs mouvements de protestation du personnel de santé secouent ces derniers temps le secteur, notamment en ce qui concerne la prise en charge des victimes du Covid-19, principalement à Mécheria où l'on dénonce l'anarchie et la mauvaise gestion. Quant aux cancéreux et dialysés, leur place est désormais... au cimetière. Plusieurs malades atteints de cancer sont décédés dernièrement à Aïn-Séfra (qui dispose d'un hôpital de 240 lits). Pour rappel, les patients de la région de Aïn-Séfra se déplacent à Mécheria, distante de 200 km, sinon plus, et ceux de Djéniène à 300 km pour se soigner. B. Henine