Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires (BCAH) des Nations Unies a déclaré jeudi qu'outre l'impact des mesures de prévention contre le COVID-19, les déplacements liés aux conflits et les taux d'inflation élevés provoquent l'une des pires crises alimentaires de ces dernières années au Soudan. Près d'un quart de la population, soit quelque 9,6 millions de Soudanais, est aujourd'hui en grave insécurité alimentaire. Ce chiffre est le plus élevé jamais enregistré dans l'histoire de l'analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire au Soudan, et représente une augmentation de 65 % par rapport à la même période de l'année dernière, a déclaré le BCAH. L'insécurité alimentaire est particulièrement préoccupante dans certains Etats tels que le Kordofan du Nord, où le nombre de personnes confrontées à une grave insécurité alimentaire a augmenté de 335 %. Le nombre a augmenté de plus de 200 % à Gazera, est-il indiqué. Les perturbations du commerce intérieur dues aux mesures d'endiguement de la pandémie ont rendu les marchés alimentaires instables et ont entraîné une augmentation soudaine des prix des produits de base dans les principaux centres urbains du pays, a déclaré le BCAH. Les Nations Unies, avec leurs partenaires humanitaires, ont fourni une aide alimentaire à environ 2,3 millions de Soudanais au cours du premier trimestre de cette année. Mais il faut faire plus et il est urgent d'augmenter le financement, a souligné le BCAH.