Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a fait part de ses préoccupations concernant l'insécurité alimentaire au Soudan et en Somalie, a déclaré mardi soir un porte-parole de l'ONU. M. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré qu'environ 6,3 millions de personnes, soit 14 % de la population soudanaise, traversent une crise ou subissent une phase d'insécurité alimentaire dont le niveau est le plus élevé jamais enregistré depuis l'introduction, en 2007, au Soudan, du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. En Somalie, les pluies tardives et irrégulières de cette année, associées au faible niveau des cours d'eau, ont provoqué la plus mauvaise récolte de céréales depuis 2011, jusqu'à 70% en- dessous de la moyenne, a déclaré le porte-parole, ajoutant que sans aide humanitaire, près de 2,1 millions de personnes en Somalie souffriront gravement de la faim jusqu'à la fin de l'année. Selon le communiqué de l'OCHA, les chocs climatiques, associés à la pauvreté et à la vulnérabilité généralisée, sont des facteurs clés de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition en Somalie. M. Dujarric a prévenu que les plans d'intervention humanitaire demeurent sous-financés dans les deux pays, puisqu'en Somalie, un appel d'un milliard de dollars n'est financé qu'à 45% et au Soudan, un appel de 1,1 milliard de dollars n'est financé qu'à 31%. R. I./Agences