Les activités de soins génèrent une quantité croissante de déchets spécifiques au niveau des hôpitaux en cette pandémie de Covid-19. Le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables (MEER) a ainsi mobilisé tous les moyens afin de prendre en charge la quantité croissante de déchets spécifiques dans le traitement par incinération ou par prétraitement. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La ministre l'a expliqué, jeudi sur les ondes de la Radio nationale, s'agissant de cette conjoncture pandémique inédite. Le MEER a procédé en urgence à doter 30 hôpitaux en équipements de protection en tous genres ainsi que de 50 lits équipés, a fait savoir la première responsable du secteur, Nassira Benharrat. Dans le même sillage, elle a souligné que le volume des déchets a augmenté dans les structures hospitalières de 56% , parlant des déchets de soins à risque infectieux, des déchets anatomiques, des déchets à risques chimiques ou toxiques et des déchets radioactifs, en raison de l'accroissement des contaminations observée ces derniers jours. Quant à la stratégie de gestion des déchets et de préservation de l'environnement, elle déclare qu'elle est inscrite sur un programme de 5 années, au cours duquel plus de 10 000 PME seront créées, générant près de 75 000 postes d'emploi. La ministre fait savoir aussi que cette feuille de route vise la création de richesses financières. Parlant de la collecte sélective des déchets ménagers, hors déchets ménagers, pour le cas de la récupération des huiles, des pneus usagés, des batteries automobiles, des déchets électroniques et électriques, elle fait savoir qu'ils génèrent une valeur économique «sûre», évaluée à 50 000 milliards de centimes de revenus annuels au Trésor public. Enfin, selon la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, la réussite de ce programme d'action dépend de la modernisation de l'administration par sa numérisation. Elle dira que ceci permettra d'alléger les lourdeurs administratives comme il facilitera l'accès à l'investissement dans le secteur pour le cas des nouvelles entreprises. «Beaucoup de dossiers d'agrément traînent depuis plusieurs années dans les tiroirs du ministère», fait-elle savoir, ajoutant à ce titre qu'elle veillera à l'avenir à la distribution équitable des marchés lancés par le MEER. A. B.