Le club sportif amateur (CSA) de l'USM Bel-Abbès ambitionne de convertir en actions ses dettes auprès de la SSPA, estimées à 120 millions de dinars, afin de devenir l'actionnaire majoritaire, a indiqué le président du CSA, Abbès Morceli. Considérant que la SSPA de l'USMBA est «en situation de faillite», ce responsable a estimé qu'il était temps pour que le club amateur, qu'il gère depuis deux saisons, enclenche l'opération de transformation de ses dettes en actions. Cette opération vise à préparer une éventuelle reprise de la SSPA du club par une entreprise nationale, a ajouté le même responsable, déplorant au passage la situation dans laquelle se retrouve la formation de l'ouest du pays, «abandonnée complètement par les actionnaires». Selon Abbès Morceli, la SSPA de son club a eu toujours recours au CSA pour débloquer plusieurs situations ces dernières années, en transférant les aides financières dont il bénéficie de la part des autorités locales au profit de l'équipe de football. «Malgré cela, le club tourne toujours dans un cercle vicieux, au regard de ses interminables problèmes financiers, accentués par l'indifférence affichée par les actionnaires», a-t-il encore déploré. Face à cette situation, le CSA, détenteur du sigle et des couleurs du club mais qui possède jusque-là des parts minimes d'actions au sein de la SSPA, a décidé de prendre les choses en main «pour éviter à l'USMBA des lendemains incertains», a poursuivi le même interlocuteur, rappelant à ce titre qu'il attendait toujours le feu vert des services du contrôle financier de la wilaya, ainsi que de l'APC, pour transférer un montant de 40 millions de dinars dont a bénéficié le CSA du club de la part des deux organismes précités en guise de subventions, vers le compte bancaire de la SSPA. Cependant, le président du CSA USMBA reste persuadé que cette situation ne peut durer éternellement, d'où son appel aux autorités concernées d'affilier le club à une entreprise publique «à travers le rachat de cette dernière de la majorité des actions de la SSPA, comme c'est le cas pour certaines équipes de l'élite», a-t-il souligné. Les joueurs de la formation de la Mekerra n'ont pas perçu leurs salaires depuis mars et menacent de saisir la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), selon le même dirigeant.