Après le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Sid-Ali Khaldi, qui lors de son dernier déplacement à Oran avait rassuré les Hamraoua du soutien de l'Etat à condition que les membres du conseil d'administration de la SSPA/MCO s'organisent et privilégient l'intérêt du club, c'est au tour du wali, Abdelkader Djellouli, d'inviter quelques actionnaires. Deux membres influents, Tayeb Mehiaoui, ancien sénateur, et Youssef Djebbari, ancien président du MCO, ont répondu à l'invitation, tandis que Ahmed Belhadj, le dernier président du CA, avait décliné pour des raisons de santé. Cette rencontre, la première depuis la crise qui secoue le club oranais, a été marquée par une longue discussion sur la situation du MCO, à quelques jours de l'assemblée générale des actionnaires, prévue le 10 août prochain. Comme le MJS, le wali d'Oran a rappelé à ses invités que les pouvoirs publics sont toujours là pour apporter leur soutien au sport national. Depuis la démission de Belhadj, dit «Baba», l'été dernier, le conseil d'administration du MCO est resté sans président. C'est Si Tahar Chérif El-Ouazzani, ancien entraîneur et ancien capitaine des Hamraoua, qui avait été désigné directeur général pour gérer les affaires courantes du club (technique, administratif et même financier), mais de nombreux problèmes sont survenus au cours de la saison. Depuis une année, les actionnaires de la SSPA/MCO n'ont pas réussi à s'organiser pour désigner le successeur de «Baba». Dans l'entourage du club, des voix proposent le nom de Lahbib Benmimoun, ancien joueur et ancien entraîneur de l'équipe phare des Hamraoua, également actionnaire. «Comme le poste de président du conseil d'administration est vacant depuis un peu plus d'une année, cette situation est en train de porter préjudice au club, contraint de fournir, dans les meilleurs délais, des documents importants à la direction du contrôle de gestion et des finances pour bénéficier de la licence professionnelle, avait déclaré Chérif El-Ouazzani, DG, à la mi-juillet, qui rappelle l'urgence de nommer un nouveau président. Chérif El-Ouazzani, persona non grata ? Si Tahar Chérif El-Ouazzani, qui a assumé le poste de directeur général du MC Oran pendant toute la saison 2019/2020 est-il devenu indésirable ? A lire ses déclarations faites dans les médias, l'ancien capitaine des Hamraoua est persona non grata, notamment après qu'on lui eut refusé d'assister à l'assemblée générale des actionnaires de la SSPA/MCO prévue le 10 août à l'hôtel Sheraton d'Oran. «Pourquoi ces actionnaires s'acharnent-ils contre moi ? Pourquoi ne veulent-ils pas que j'assiste à l'assemblée générale ? De quoi ont-ils peur ? Que je leur dise en face les vérités que tout le monde connaît ? Que je leur répète ce que je ne cesse de réclamer, à savoir qu'une société étatique prenne en charge le Mouloudia ? Que le public oranais ne veut revoir aucun d'eux à la tête de l'équipe ?», a déclaré Chérif El-Ouazzani sur les colonnes du quotidien Liberté en rappelant qu'il a travaillé pendant 1 an sans contrat et sans salaire. «Je n'ai pourtant réclamé aucun traitement de faveur. J'agis en toute transparence. Je réclame à cor et à cri une prise en charge étatique du Mouloudia. J'ambitionne de remettre notre club à la place qui sied à sa prestigieuse histoire. Je n'ai aucune ambition personnelle si ce n'est de contribuer à redorer le blason terni du MCO», a-t-il poursuivi en précisant qu'il a toujours défendu les intérêts du MCO. «Mes collaborateurs et moi avons fait du bon boulot avant que la pandémie ne mette tout à l'arrêt. Pourquoi cet acharnement contre ma personne de la part de ceux qui prétendent aimer le MCO ?», s'interroge-t-il. A. A.