Les consultations individuelles lui ayant permis d'avoir une idée assez précise (mais pas forcément réaliste) de l'actuelle situation de la SSPA-MCO, le secrétaire général de la wilaya d'Oran devrait être fixé aujourd'hui par les actionnaires majoritaires sur le cadre spatio-temporel de l'imminente assemblée générale. Outre la date et le lieu de sa tenue à propos desquels les services de la wilaya auront forcément un droit de regard puisque le SG a déjà affirmé à ses interlocuteurs actionnaires que "la sécurité y sera garantie par les forces de l'ordre", cette réunion, qui regroupera Youssef Djebbari, Tayeb Mehiaoui et Ahmed Belhadj entre eux, aura aussi et surtout pour objectif de tracer une feuille de route consensuelle. À l'ordre du jour devraient, ainsi, figurer deux points inévitables : la désignation d'un président du conseil d'administration de la SSPA-MCO ainsi que la constitution d'un nouveau CA. Il n'est, d'ailleurs, pas certain que les trois actionnaires qui détiennent la quasi-totalité du capital social de cette SSPA en faillite adoubent le choix de Habib Benmimoun comme nouveau président du conseil d'administration. Ne connaissant que trop bien la proximité de ce dernier avec Cherif El-Ouazzani, Ahmed Belhadj et Tayeb Mehiaoui ne seraient pas très chauds à l'idée de le voir détenir tous les pouvoirs de décision pour ce qui a trait à l'administration et à la vie quotidienne de l'équipe. Même la prolongation du bail d'un an de Cherif El-Ouazzani ne semble pas être la priorité de Belhadj et de Mehiaoui, qui préfèrent, d'abord, voir la SSPA revenir à une certaine légalité avec un nouveau PCA et un nouveau CA, avant de songer à déléguer des prérogatives à une tierce personne qui, de plus, n'a pas le statut d'actionnaire. Comptant sur Djebbari, Chorfi, Bessedjrari et éventuellement Benamar pour obtenir les quatre signatures nécessaires sur les sept que compte l'ancien CA à même d'obtenir un nouveau mandat d'une saison, Cherif El-Ouazzani risque de se heurter à une double amère vérité. Primo, il aurait alors bénéficié des émargements de membres d'un CA qui n'est plus représentatif et qui n'a aucune légitimité. Secundo, il se verrait se dresser sur son chemin deux actionnaires (Belhadj et Mehiaoui) qui ont la particularité d'être les incontournables et inévitables (futurs) interlocuteurs de toute entreprise étatique désignée (éventuellement) pour le rachat du club. L'un, Belhadj, en sa qualité d'actionnaire majoritaire de la SSPA-MCO. L'autre, Mehiaoui, de par son statut de président du CSA-MCO. Alors que lui, Cherif El-Ouazzani, n'a aucune légitimité "officielle", si l'on se fie aux onze documents réclamés par la DCGF de Réda Abdouche. Rachid BELARBI