L'Initiative des forces nationales pour la réforme, à laquelle participent deux candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, plusieurs petits partis politiques et quelques associations, a été lancée officiellement, hier, à l'hôtel El-Aurassi d'Alger. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans la salle de conférences de cet hôtel, il y avait du beau monde autour d'Abdelkader Bengrina, président du mouvement islamiste El Binaa et d'Abdelaziz Bélaïd, président du Front El Moustakbal, deux malheureux candidats à la dernière élection présidentielle. La rencontre a été animée par le président du parti El Fadjr El Jadid, Tahar Benbaïbèche, en présence de représentants de quelques petits partis politiques, des associations et d'organisations patronales. Jil Jadid de Soufiane Djillali et le PLJ ont, eux aussi, participé à cette rencontre à travers leurs représentants. Sans contester la légitimité du pouvoir, les participants à la rencontre plaident pour des réformes à même de satisfaire les revendications du Hirak. Pour le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Bélaïd, « la consolidation du processus démocratique nécessite plus d'unité et d'implication des partis politiques », soutenant que la non-adhésion à la nouvelle initiative laissera la scène à des forces qui n'ont rien à voir avec la politique. L'objectif de cette initiative est, selon ses promoteurs, de construire un cadre national pour les forces nationales intègres qui croient au processus constitutionnel de sortie de crise, de protéger les acquis du mouvement populaire et de concrétiser ses aspirations. «Cette coalition peut aussi jouer un rôle en ouvrant des canaux de dialogue pour permettre une implication collective dans la voie de la transition nationale », ont-ils annoncé, affirmant que l'initiative reste ouverte à toutes les forces politiques et associatives qui veulent y adhérer. Ils se présentent comme «une force constructive et de proposition à l'effet de consacrer de véritables et profondes réformes à même de consacrer les aspirations populaires au changement». Les différents intervenants ont évoqué la nouvelle Algérie et insisté sur l'appel du 1er Novembre comme référence commune. Pour le président du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, cette initiative va colmater le vide politique constaté sur la scène publique depuis des mois. Selon lui, « il y a des volontés et des forces antinationales qui veulent entraver le processus des réformes afin de maintenir Algérie dans la phase de la lutte des clans». Tahar Benbaïbèche, qui a présidé la rencontre, a expliqué que «cette initiative vise à trouver un consensus pour parachever les réformes sous l'égide du Président élu, Abdelmadjid Tebboune». Les participants ont appelé à des réformes profondes à même de satisfaire les revendications du mouvement populaire du 22 février. Parmi les participants à la rencontre d'El-Aurassi, on cite Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection des consommateurs, Saïda Neghza, présidente d'une organisation patronale, et l'ancien dirigeant du FIS dissous Ali Djeddi. K. A.