Nouvelle initiative politique dont le contenu sera rendu public, aujourd'hui mardi, à l'occasion d'une rencontre prévue à l'hôtel El-Aurassi. L'Initiative des forces nationales pour la réforme, qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et des personnalités nationales, se dit «une force constructive et de proposition à l'effet de consacrer de véritables et profondes réformes à même de consacrer les aspirations populaires au changement». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Constituée autour du mouvement El Binaa de Bengrina et du Front el Moustakbal de Aziz Bélaïd, la démarche a vu l'adhésion de nombre de ces petits partis ayant gravité, pour leur quasi-majorité, à la périphérie de l'ex-Allégeance. De même que des organisations patronales et professionnelles, des compétences nationales et des personnalités. Du beau monde qui sera présent, ce matin donc, à l'hôtel El-Aurassi, à l'effet d'annoncer la démarche et de décliner ce qui fait office de sa feuille de route. Une plateforme de 61 pages qui épouse globalement la démarche adoptée par le pouvoir en place, à travers une solution exclusivement constitutionnelle à la crise que vit le pays. Soutenant avoir accompagné le mouvement populaire du 22 février 2019, ces forces affirment avoir eu comme souci de «sauvegarder la boussole» de cette insurrection citoyenne en assurant la mutation nationale, l'unité nationale, l'identité nationale et la défense des constantes nationales, la pérennité de l'Etat sur la base de la proclamation du 1er Novembre 1954 ». Il est aussi question, pour ces forces, de défendre les «principes de la liberté, de la justice et de la souveraineté de la loi». Un vaste chantier de réformes qui coïncide, malheureusement, avec des crises économique et sanitaire planétaires avec leur impact néfaste sur le quotidien des citoyens. D'où la nécessité ressentie par ces forces de «sécuriser le processus démocratique à même de consacrer les aspirations du peuple en le changement». Des forces qui, au bout d'une multitude de contacts et de rencontres, sont arrivées à un consensus autour de quatre documents. Il y a d'abord la plateforme qui explicite l'initiative, des propositions collectives concernant le projet de révision constitutionnelle, des propositions visant à améliorer la situation économique et sociale du pays et, enfin, des propositions à l'effet de la prise en charge de la crise sanitaire induite par la pandémie de coronavirus. Au plan économique, ces forces invitent les pouvoirs publics à adopter le dialogue à travers une concertation large avec les partenaires sociaux dans la perspective de réformes structurelles, de même qu'elles préconisent un plan d'urgence pour soutenir le pouvoir d'achat et des mesures d'accompagnement des opérateurs économiques durement impactés par la crise due au Covid-19. Au chapitre de leurs propositions liées au projet de révision constitutionnelle, les forces nationales pour la réforme plaident, notamment, pour une répartition du pouvoir de nomination entre le président de la République et le chef de gouvernement, la suppression du tiers présidentiel au sein du Conseil de la Nation, et celui de vice-président de la République. Elles proposent également à ce que ce soit le président de l'Assemblée populaire nationale qui assure l'intérim du poste de président de la République en cas de vacance de pouvoir et ce, en droite ligne du respect de la volonté populaire. M. K.