Les plages de Annaba n'ont, durant ce long week-end de trois jours, pas désempli. De la plage de Sidi-Salem, à l'extrême-est de la wilaya, à celle de Sidi-Okacha, à l'extrême-ouest, 21 plages étaient autorisées à la baignade. On peut citer, entre autres, celles situées en milieu urbain telles Rizi-Amor, ex-Chapuis, Fellah-Rachid, ex-St-Cloud ou la Caroube mais aussi à quelques encablures de la ville, Refes-Zehoune, ex-Toche, et Aïn-Achir. Ensuite plus loin, jusqu'à Oued-Baqrat, commune de Seraïdi, et Chetaïbi avec les Sables d'or et Baie-Ouest. Dans ces lieux, le sable et l'eau du rivage étaient presque invisibles de par la dense présence humaine. Une foule rarement égalée depuis fort longtemps. Ce rush est lié à la décision des autorités d'ouvrir les plages à la baignade après plus de deux mois du début de la saison estivale, en raison de la pandémie. Les estivants sont venus non seulement de Annaba et ses localités, mais aussi d'autres wilayas limitrophes, comme Guelma, Souk Ahras, Constantine, Tébessa. De source proche de la Protection civile, durant ces trois jours, le nombre de baigneurs a dépassé les 100 000 âmes. Les dizaines de maîtres-nageurs, agents de ce corps constitué et auxiliaires recrutés pour la saison, désignés à la surveillance, n'ont pas chômé. Ils avaient fort à faire avec les dizaines de personnes secourues dont une majorité d'enfants et de femmes qui risquaient une noyade certaine. Si la ruée sur les plages de Annaba peut se comprendre après un long confinement assez stressant, les estivants sont appelés à se conformer aux gestes barrières, unique prévention contre les risques de contagion au coronavirus. Ces mesures portent sur la distanciation sociale, le port du masque et l'hygiène. Ce qui n'a pas été toujours le cas. Les comportements de certains quidams ignorant la pandémie, qui est pourtant toujours présente, ont été constatés. A. Bouacha