Entre l'exigence de reprise de l'activité et les précautions sanitaires, il semble que partout dans le monde on peine à trouver l'équilibre. Dans certains pays, notamment eu Europe de l'Ouest, la crainte d'un nouveau confinement est même passée au stade de la plausible hypothèse alors que, jusqu'à hier en milieu de journée, étaient recensés plus de 24,6 millions de cas confirmés, et plus de 850 000 morts du Covid-19. Peu après la mi-journée d'hier, selon les données de The Coronavirus App, l'Algérie comptait 43 076 cas avérés alors que les Etats-Unis, avec 6 048 365 cas, le Brésil et ses 3 761 391 cas, et l'Inde avec 3 392 367 cas, occupaient le haut de la liste des pays où la pandémie sévit le plus sévèrement. Ceci, au moment même où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate un recul du nombre de nouveaux cas et de décès presque partout dans le monde, avec un reflux encourageant en Afrique, Asie et Océanie. Quant au rebond de la pandémie constaté cet été en Europe, il s'essouffle, sauf en Italie, Espagne et France, alors que les deux tiers de décès relevés chaque jour sur la planète sont localisés dans les deux Amériques. À se fier aux données livrées par l'Université de médecine John-Hopkins, dans les pays où la pandémie s'est le plus répandue, ils ne sont plus très nombreux à enregistrer des augmentations de cas depuis deux semaines. Alors qu'en Algérie, l'accalmie se confirme, la deuxième vague s'amplifie, en revanche, toujours en Tunisie même si c'est de manière beaucoup plus modérée qu'au Maroc. La progression enregistrée au Maghreb s'expliquerait, comme pour les pays du sud de l'Europe, par «les soudaines concentrations de populations dues au tourisme». Nos voisins de l'Ouest connaissent une progression de la hausse de contaminations record, induisant la prorogation d'un mois de l'état d'urgence sanitaire. Jeudi, au Maroc, troisième pays africain le plus touché par le coronavirus, on comptait 1 221 nouveaux cas, plus de 57 000 au total, avec en moyenne un millier de nouveaux cas quotidiennement. Pour nos autres voisins, ceux du nord de la Méditerranée, en France plus précisément, la situation a évolué de façon aussi inquiétante qu'elle l'est au Brésil, aux Etats-Unis, en Russie et en Inde, où les nouveaux cas se comptent quotidiennement par milliers. L'Hexagone a même enregistré, mercredi dernier, un record depuis la mi-avril dernier en comptant 5 400 cas. L'Espagne, quant à elle, recensait, jeudi, 3.781 nouveaux cas et 25 décès en 24 heures, ce qui n'empêche pas les autorités du royaume de clamer que, malgré ce rebondissement, le pays est «sûr» pour les touristes. Globalement, si les flux de nouveaux cas diminuent partout, il reste qu'au Maroc, dans les pays latins, l'Allemagne, la Russie, les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal, la Serbie, la Bulgarie, le Danemark, la Suède, la Suisse, et le Royaume-Uni, le nombre de cas inquiète les autorités. Et malgré ces nouvelles vagues apparues dans des pays où la pandémie avait été contenue, l'OMS dit constater «un déclin un peu partout dans le monde d'une semaine sur l'autre», avec deux exceptions toutefois ; le Brésil et l'Inde où les flux de cas, bien qu'élevés, sont stagnants. Azedine Maktour