La pandémie de coronavirus a créé une situation inédite, notamment pour les 637 538 candidats inscrits au baccalauréat 2020, toutes catégories confondues (scolarisés et libres) qui passeront les épreuves dans un contexte spécial. La session 2020 du baccalauréat ne ressemblera décidément à aucune autre. Les épreuves du bac au titre de la session de septembre 2020 débuteront, aujourd'hui dimanche, et se poursuivront cinq jours durant, en attendant l'annonce des résultats à la fin octobre prochain. Ce sont 637 538 élèves qui seront à ce rendez-vous ce matin pour passer les épreuves du bac, dont 413 870 élèves scolarisés et 223 668 candidats libres. Les sujets sont élaborés compte tenu des leçons dispensées, en présentiel, lors des deux premiers trimestres de l'année scolaire 2019-2020. Quant aux directeurs de l'éducation des 48 wilayas, ils sont appelés au «strict respect» des instructions et des mesures réglementaires et sécuritaires, stipulées dans les différentes circulaires relatives à l'organisation de l'examen du bac. Les tranches horaires entre 8h-8h30 et 14h30-15h seront consacrées à l'orientation des candidats, leur préparation psychologique , tout en leur rappelant la nécessité de se conformer aux mesures préventives et de se présenter au centre d'examen dès 7h du matin. Les 2 147 centres d'examen prévus pour les épreuves du bac ont été préparés avec la mise à disposition des candidats du gel hydroalcoolique, de masques, de l'eau, du savon, et des appareils pour la prise de la température. Les salles ont été agencées avec la distanciation physique recommandée par le protocole sanitaire en vigueur. «Le respect de la distanciation d'au moins un mètre entre un candidat et un autre, ou encore la prise de température pour chaque personne pénétrant dans l'enceinte des centres d'examen, sont autant de mesures obligatoires qui seront de mise pendant toute la durée des épreuves», a-t-on indiqué. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a insisté, jeudi dernier, sur la mise en place de toutes les conditions permettant la couverture nécessaire à chaque centre d'examen en termes d'enseignants surveillants et leur sensibilisation à la lutte contre la fraude. Pour la sécurisation des centres d'examen, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé, quant à elle, 15 379 policiers à travers tout le territoire national. Le plan mis en place prévoit également la sécurisation des centres d'impression, de compostage et de correction. Les agents de sécurité déployés à cette occasion veilleront à la sécurisation du périmètre extérieur des centres de déroulement des examens relevant du territoire de compétence de la Sûreté nationale. Les syndicats rassurés et rassurants Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), Meziane Meriane, a rassuré que «les candidats auront deux sujets au choix. Les questions se basent sur les cours dispensés en classe durant les deux premiers trimestres. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter», avant d'ajouter que «30 minutes supplémentaires seront accordées pour permettre au candidat de précéder sereinement au choix du sujet». Pour sa part, le président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a souhaité, lors de son intervention sur les ondes de le Radio nationale, le vendredi 11 septembre, que le protocole sanitaire appliqué durant les épreuves du BEM soit appliqué dans les épreuves du baccalauréat, «d'autant plus que le nombre d'élèves est élevé, car chaque classe comprend 20 candidats. Or, le nombre ne devait pas dépasser 15 élèves au maximum». «Si nous réussissons à mettre en place les mesures préventives et à assurer un éloignement physique à l'intérieur et à l'extérieur des classes, cela nous sera utile pour préserver la santé des élèves lors de la prochaine rentrée scolaire», a-t-il encore ajouté. Ilhem Tir