À l'instar des autres wilayas du pays, Blida, qui a été fortement touchée par la pandémie, connaît, ces derniers jours, un recul en matière du nombre des cas de contamination au Covid-19. Alors que mercredi dernier, zéro cas avait été enregistré à travers la wilaya de Blida, la situation est restée instable vendredi dernier où 12 cas seulement ont été inscrits. Les médecins chargés du suivi dans les différents hôpitaux de la ville des Roses semblent sereins mais appellent toujours à la vigilance, insistant sur le respect des gestes barrières et l'application des consignes de sécurité sanitaire. Toutefois, ce n'est pas le cas dans les communes de la wilaya où force est de constater que les citoyens bravent ostentatoirement ces consignes. Rares sont les personnes qui portent les masques et la distanciation physique est loin d'être respectée. Dans les marchés, aussi bien couverts qu'à ciel ouvert, les gens se bousculent comme si le mal n'a jamais existé. Et c'est ce que redoutent, d'ailleurs, le personnel médical dont un grand nombre a payé de sa vie. L'on a vu même des personnes qui s'entrelacent et s'embrassent après des enterrements. «La vigilance doit être de mise aussi longtemps que l'on peut si l'on veut gagner la bataille», crient haut et fort des professeurs en médecine via les ondes de la radio de Blida. S'ils reconnaissent que beaucoup de lits dans les hôpitaux sont vides aujourd'hui, au moins 250 malades occupent toujours des places pour des soins. À l'hôpital Frantz-Fanon, plus de quatre services sont dédiés au Covid-19. Il en est de même pour l'hôpital Brahim-Tirichine, situé au cœur de la ville qui continue à recevoir des malades atteints du virus. «S'il est vrai que l'intensité a été revue à la baisse, toujours est-il qu'il ne faut pas baisser l'alerte, insistent les spécialistes, car la moindre négligence peut coûter cher». M. B.