En campagne pour la prochaine échéance électorale autour de l'amendement de la Constitution, hier, Tayeb Zitouni, secrétaire général du RND, a tenu à rétablir les constantes du parti qui s'est regroupé, dit-il, autour d'un projet de société, tout en intégrant le rang des nationalistes, précisant qu'il n'a jamais été extrémiste. Même si à une période, reconnaît-il, des personnes ont tenté de détruire le parti et, par la suite, l'Algérie. «Avec votre présence, aujourd'hui, à cette rencontre, cela démontre que le parti se porte bien et demeure présent sur le terrain.» Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Tout en reconnaissant que par le passé, la catégorie des jeunes a été écartée, suscitant par conséquent leur départ du parti, à partir d'Oran, il dit lancer un appel à ces jeunes mais aussi aux patriotes, aux gardes communaux et à tous les cadres qui ont été exclus, de revenir vers le parti. La tenue du 6e congrès du parti a permis d'élire, dira le SG du RND, une nouvelle direction sans aucun lien avec la «Issaba». «Au sein de cette direction on ne s'attarde pas sur le diagnostic mais on tourne la page. Nous refusons de pratiquer l'exclusion, ayant été nous-mêmes victimes de cette dernière.» Le parti d'aujourd'hui est, ajoute-t-il, réunificateur. Toutefois, M. Tayeb Zitouni a tenu à évoquer l'honnêteté intellectuelle en reconnaissant certains acquis réalisés par le parti, notamment l'adhésion d'autant de citoyens qui ont continué de le défendre et de le préserver. Pour l'intervenant, «le nouveau» RND est un élément de l'unité nationale et sa restauration aspire à en faire un vrai parti politique et non pas un parti des applaudissements, et encore moins un parti qui soutient pour qu'à la fin, il exige ses quotas. «Nous ne sommes pas un parti de l'opposition, mais un parti de l'Etat qui œuvre pour son édification. Nous ne sommes pas venus pour soutenir des présidents ou bien des institutions, surtout s'ils ne vont pas dans le sens de l'orientation tracée par le peuple algérien. Malheureusement, à plusieurs occasions, nous nous sommes écartés de ce rôle, mais le 6e congrès nous regroupe autour de la Constitution.» Le SG du RND estime qu'à travers l'élection du Président Abdelmadjid Tebboune, il a vu en lui l'homme sincère, jusqu'à preuve du contraire, dit-il. «Nous voyons en lui la bonne intention en dirigeant l'Algérie en bannissant la gestion des "Issabates". Une république bâtie sur des institutions.» Abordant l'amendement de la Constitution soumise au vote populaire le 1er novembre, M. Tayeb Zitouni estime que dans cette nouvelle Constitution, il n'y a pas de recul des libertés, une Constitution qui contient, dit-il, plusieurs points positifs et plusieurs nouvelles idées. Même si, reconnaît-il, «elle contient quelques points négatifs, mais je pense que ces points négatifs s'améliorent et évoluent avec la société. On ne peut pas, du jour au lendemain, arriver avec une Constitution d'Abraham qui date de plusieurs siècles». A. B.