L'arrestation du mollah Abdul Ghani Baradar, chef militaire des talibans afghans, pourrait avoir �t� une op�ration men�e par les services secrets pakistanais pour saborder des discussions secr�tes entre gouvernement afghan et talibans, selon le New York Times . Commandant pr�sum� des op�rations militaires des insurg�s et proche du mollah Omar, le chef supr�me des talibans, le mollah Baradar, a �t� arr�t� au Pakistan, en janvier pr�s de Karachi (sud), lors d'une op�ration commune organis�e par la CIA et le Pakistan selon les m�dias am�ricains. S'appuyant sur des sources anonymes, le New York Times affirme que les services secrets pakistanais ont arr�t� le mollah Baradar pour mettre fin aux discussions secr�tes qu'il menait alors avec le gouvernement afghan. �Nous avons arr�t� Baradar et les autres parce qu'ils essayaient de conclure un accord sans nous�, d�clare ainsi un responsable de la s�curit� pakistanaise. �Nous prot�geons les talibans. Ils d�pendent de nous. Nous n'allons pas les laisser passer un accord avec Karza� et les Indiens�, pr�cise cette source qui fait r�f�rence au pr�sident afghan Hamid Karza� et � l'Inde, rival historique du Pakistan. Dans les semaines qui ont suivi l'arrestation de Baradar, les responsables de la s�curit� pakistanaise ont arr�t� 22 autres leaders talibans au Pakistan, dont la plupart avaient profit� pendant des ann�es de la protection du gouvernement pakistanais, selon le quotidien de r�f�rence. D'apr�s un responsable de la s�curit� pakistanais anonyme, les agents pakistanais auraient alors indiqu� � ces leaders qu'il ne fallait pas mener de n�gociations avec le gouvernement afghan sans l'aval du Pakistan. �Le message (...) a �t� on ne flirte pas�, a rapport� un ancien diplomate occidental, cit� par le quotidien. Depuis, la plupart de ces talibans ont �t� rel�ch�s. Quant au mollah Baradar, le New York Times indique qu'il vit �confortablement � dans une maison des services secrets pakistanais. �Tout cela rel�ve du conte de f�e�, a r�agi un responsable am�ricain interrog� par le Times qui rappelle que les agents qui ont captur� Baradar ne savaient pas qu'il s'agissait de lui au moment de l'interpeller.