Le Centre universitaire Abdelhafid Boussouf de Mila a abrité, mercredi et jeudi, une conférence scientifique consacrée au séisme d'El-Kherba (Mila), du 7 août dernier. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec l'université Houari-Boumediene d'Alger. La première journée a été consacrée aux conférences scientifiques qui ont, toutes, pointé du doigt la qualité du sol de la région d'El-Kherba, éprouvée par le séisme du 7 août dernier. À ce propos, le professeur Mohammed Chabbah, du Centre universitaire de Mila affirme : «la principale cause de ce tremblement de terre est la nature glissante du sol, en plus de la physionomie en pente raide de la région et la nature argileuse de la terre». La même thèse a été défendue par le professeur Benazzouz, de l'université Houari-Boumediene, qui a plaidé, pour sa part, l'exploitation de toutes les informations collectées sur le terrain par les missions scientifiques qui travaillent sur le site d'El-Kherba depuis l'avènement du séisme. Le wali a, d'ailleurs, qualifié le phénomène des glissements de terrain dans la région de «véritable défi pour les pouvoirs publics» La journée de ce jeudi a été consacrée, quant à elle, à la présentation des recommandations formulées par les ateliers. En effet, les professeurs participant à cette conférence scientifique, la première du genre à Mila, recommandent l'arrêt immédiat de toute forme d'intervention dans le périmètre sinistré jusqu'à la stabilisation du sol, l'installation de détecteurs de glissements partout, ainsi que l'impératif de faire participer les professeurs d'universités aux études du sol et l'ouverture de spécialités d'études au niveau du Centre universitaire de Mila. À propos de la dernière recommandation, le Soir d'Algérie a appris auprès du docteur Abdelhamid Boufas, enseignant à l'université de Mila, que l'établissement vient de bénéficier d'une nouvelle spécialité en master, à savoir la gestion des catastrophes naturelles, en collaboration de l'université algéroise Houari-Boumediene. Kamel Bouabdellah Le meeting de Aloui chahuté Le président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) a essuyé un revers, ce jeudi à Mila, lors du meeting d'explication de la Constitution organisé par cette corporation professionnelle à la maison de la Culture Moubarek-El-Mili. Mohammed Alioui, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été sifflé, chahuté, tout au long des 15 minutes qu'a duré son intervention. Une partie de la salle, l'aile supérieure des gradins occupée par des jeunes et des adolescents (entre 150 et 200 personnes), s'est soulevée en cris satiriques, sifflements et chahuts dès l'entrée en matière de Alioui, assourdissant son intervention, amplifiée pourtant par le système acoustique de la salle. Dans une tentative de ramener les chahuteurs à de meilleurs sentiments, le conférencier s'avise de faire de la morale, en invoquant des prières et des hadiths du Prophète (QLSSSL), mais cela produit exactement le contraire du résultat recherché : sa tentative ne fera qu'exacerber la galerie, qui s'est déchaînée en criant, avec complaisance, des «amen» en chœur et à tue-tête, faisant renoncer, au bout de 15 minutes, le locuteur à poursuivre son discours. Il s'est, en effet, retiré sous les huées, en compagnie du P-APW de Mila et de l'un des membres de l'UNPA qui étaient à ses côtés. Les chahuteurs ont quitté bruyamment la salle, en scandant : «klitou labled ya sarakin», slogan cher aux jeunes du mouvement citoyen du 22 février. Pourtant, dans l'infime partie audible de son intervention, Mohammed Alioui a pu affirmer : «La nouvelle Constitution fait la part belle à la jeunesse et aux libertés, tant individuelles que collectives.» K. B. Trois frères inculpés pour trafic de psychotropes et détention de kif Trois hommes d'une même famille ont été arrêtés mercredi et placés, ce jeudi, sous mandat de dépôt à Mila, pour trafic de comprimés et de solutions psychotropes et détention de kif traité. Agissant sur information, les services de police de Mila ont interpellé, mercredi, un individu âgé de 25 ans, au niveau de l'arrêt de bus desservant la commune de Grarem-Gouga. Il a été retrouvé, en sa possession, 92 capsules psychotropes et une arme blanche prohibée. Au cours de l'enquête, le mis en cause a révélé que les produits retrouvés sur lui appartiennent à l'un des ses frères. Une perquisition à son domicile est aussitôt diligentée, ce qui a conduit les services de la BRI à arrêter deux frères aînés du premier mis en cause, âgés de 34 et 38 ans, dont l'un avait en sa possession 292 comprimés psychotropes et deux flacons de liquides hallucinogènes, et l'autre détenait une quantité de kif traité. Après parachèvement de la procédure légale, les trois malfrats ont été placés, ce jeudi, sous mandat de dépôt. K. B.