Après le fiasco de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Youcef Khelifi a été nommé à la tête d'un directoire pour gérer les affaires courantes de la fédération. Ancien pugiliste lui-même, il a une grande expérience dans le domaine puisqu'il a été président de la Ligue de Béjaïa pendant 18 ans. Candidat unique en 2013 à la présidence de la FAB, avant d'être évincé, il envisage de se représenter à nouveau pour mandat olympique, comme il le confirme dans cet entretien. Le Soir d'Algérie : Vous avez été nommé à la tête du directoire de la FAB, quelle est votre mission ? Youcef Khelifi : Ma mission est de gérer les affaires courantes et la fin de mandat qui est prévue pour le 31 décembre prochain. Et d'ici la fin décembre, quels seront les activités du directoire ? On va préparer la tenue de l'AG ordinaire qui n'a pas eu lieu et qui se tiendra le 3 novembre prochain et l'installation de la commission des candidatures. Entre temps, il y a la préparation des athlètes pour les prochaines échéances, notamment les JO 2021 ? Mais nous ne les avons pas oubliés et nous sommes en train de les encourager et de les motiver. Ils sont toujours en stage à Tikjda ? Non, ils sont rentrés sur Alger. Les garçons sont à Chéraga et les féminines sont à l'hôtel Olympic. Vous, qui êtes un ancien boxeur, pensez-vous qu'ils pourront faire du sparring rapproché sans risque d'être contaminé par le Covid-19 ? Oui, dans la mesure où avant chaque stage, ces athlètes sont soumis à des tests rigoureux pour éviter tout risque de contamination. On dit que vous envisagez de présenter votre candidature pour l'élection du prochain président de la FAB, vous le confirmez ? Pour le moment, je suis là pour gérer cette période transitoire. Vous étiez déjà candidat malheureux en 2013... Oui, j'étais le seul candidat, mais à la dernière minute j'ai été évincé. Je dois dire que j'étais vice-président de 2006 à 2008, puis j'avais démissionné pour ne pas cautionner la gestion de l'époque. Et cette fois-ci, vous allez vous présenter ne serait-ce que par esprit de revanche ? Si Dieu le veut, Inch'Allah ! Etes-vous toujours président de la Ligue de boxe de Béjaïa ? Non, j'ai été président de cette Ligue pendant 18 ans, puis en 2016 j'ai été nommé directeur de l'Opow. Aujourd'hui je suis juste membre de cette Ligue. Compte tenu de votre longue expérience dans le noble art, pensez-vous qu'il y a un espoir de médailles aux prochains JO ? Si j'en juge par les qualités techniques et l'expérience de certains de nos pugilistes, je pense qu'il y a un sérieux espoir de médailles que ce soit chez les garçons ou chez les filles. Propos recueillis par Hassan Boukacem